Lost girls – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Bartholomew Crane, jeune avocat de Toronto sans scrupules, est envoyé par sa firme dans une petite ville du nord, Murdoch, pour y défendre Thomas Tripp, un professeur accusé d’avoir assassiné deux de ses élèves.

Les corps des jeunes filles n’ont pas été retrouvés, mais tout prête à penser qu’elles ont été noyées dans le lac voisin. Crane arrive donc à Murdoch, bien décidé à innocenter son client, même si les habitants de cette petite ville, hostiles au défenseur du meurtrier, lui font bien sentir qu’il n’est pas le bienvenu.

Alors que Crane rassemble les éléments de sa défense, il commence à être la proie d’hallucinations. Les disparues lui parlent… L’avocat refuse d’abord de prêter attention aux voix qui le tourmentent, mais les événements font remonter à la surface un drame de jeunesse qu’il a tout fait pour oublier…

Avis de Marnie

Le gros problème de ce roman… c’est que nous comprenons très très rapidement les tenants et aboutissants dès l’introduction. Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’intrigue ne va pas révéler beaucoup de surprises. Il faut donc trouver notre intérêt ailleurs, mais justement, même si nous trouvons quelques solides qualités, nous sommes tout de même déçus par cette histoire qui semblait faire preuve d’une autre ambition !

Le point positif c’est l’atmosphère quelque peu désespérée de ce petit coin perdu du Canada… Tout est froid, certes, mais surtout humide. D’abord, voici le lac, second personnage (et pourquoi pas le premier ?) du roman qui prend une place de plus en plus tentaculaire, de plus en plus démesurée. Ensuite vient la pluie qui ne cesse de tomber sur cet antihéros qui supporte stoïquement d’être trempé de la première à la dernière page.

Sans scrupule, froid, cocaïnomane impuissant, le jeune avocat Bartholomiew Crane ne nous est pas vraiment sympathique. Peu à peu, en quelques jours, en cherchant avec opiniâtreté à chercher ce que cache son client, il va se trouver lui-même. Schéma tout de même bien classique basé sur la culpabilité omniprésente mais sans aucune surprise…

L’auteur décrit alors ses rêves et ses cauchemars. Crane ne parvient plus à percevoir s’il s’agit ou non d’une réalité présente ou passée ou seulement de l’émergence des monstres qu’il cache dans le fin fond de son esprit. Même si cette atmosphère terne et quelque peu désespérée est bien amenée, l’ensemble est tout de même bien long, tant cela manque de nerf, d’actions.

Le meilleur moment, ce sont les échanges, pas assez nombreux avec tous les intervenants. Vifs, acides, intenses, ils permettent aux protagonistes de révéler des facettes inquiétantes, de donner enfin du rythme à ce récit.

Ambiance plombée, personnage plus médiocre que mauvais qui a désormais tout à se prouver pour reprendre les commandes de son existence… Même si l’ensemble se lit aisément, quel manque de relief et d’imagination !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 350
Editeur : Archipel
Collection : Suspense
Sortie : 9 novembre 2011
Prix : 22 €