42e Festival d’Angoulême – Avis +

Présentation de l’évènement

Le festival international de la bande dessinée d’Angoulême, plus communément appelé festival d’Angoulême, est le principal festival de bande dessinée francophone et le plus important d’Europe en termes de notoriété et de rayonnement culturel.

Il a lieu tous les ans en janvier depuis 1973 et associe expositions, débats, rencontres et nombreuses séances de dédicace, les principaux auteurs francophones étant présents.

Plusieurs prix y sont décernés, dont le Grand Prix de la ville d’Angoulême, qui récompense un auteur pour l’ensemble de son œuvre, et le Fauve d’or, récompensant un album paru l’année précédente.

Avis de Amandine

Je suis arrivée à la gare à 8h15 pour prendre le train en partance de Angoulême. Le train qui m’emmène vers un lieu qui me laissera un souvenir marquant.

Sur le trajet, on nous a proposé de découvrir un des livres de la sélection polar 2015. (Gotham-Central, Petites coupures à Shioguni, Wet Moon, Fatale, Moi, assassin)

J’ai ainsi porté mon choix sur Moi, assassin, c’est un ouvrage en noir et blanc où seul le sang nous frappe de sa couleur pourpre. Parfois les émotions des personnages ou des objets représentatifs comme une pomme sortent aussi du classique noir et blanc… Nous y suivons l’histoire d’un assassin qui explique sa façon de tuer. Il nous raconte son son premier meurtre à l’aide de flash-backs, flash-backs qui se mélangent avec le présent. Il explique ses raisons, comment il prépare ses crimes, la manière dont il choisit ses victimes. Pour notre héros, tuer est un art qu’il entretient et qu’il ne compte pas abandonner.

Après un peu plus de deux heures, nous sommes arrivés à Angoulême, où nous avons été directement emmenés à l’exposition consacrée à Jirô Taniguchi L’homme qui rêve. Une exposition où nous avons pu découvrir dans un temps limités, des ébauches, des reproductions en couleur ou en noir et blanc. Nous avons été imprégnés par la force des oeuvres de Jirô Taniguchi. Une exposition intéressante autant pour les amateurs que pour les néophytes de cet auteur.

Puis nous avons été amenés dans l’espace polar de la SNCF. Il y avait en ce lieu une activité constante. Dans un coin on pouvait prendre des photos où l’on pouvait se déguiser, dans un autre endroit les enfants pouvaient se faire maquiller et il y avait aussi une scène où plusieurs activités se sont succédées. A chaque instant il y avait quelque chose à voir, pas une minute de répit pour nous, pauvres visiteurs, mais on en profite totalement.

A un moment, notre strict emploi du temps nous a permis d’avoir un peu de temps libre afin de voir le festival avec un oeil de visiteur. J’en ai ainsi profité pour aller voir l’espace Les bulles du monde où l’on pouvait trouver de multiples éditeurs indépendants. Cependant le peu de temps qu’on nous a offert et la foule ne m’ont pas laissé en voir beaucoup. C’est en outre là-bas que nous avons pu découvrir l’Association Phylactérès (Bande de rats). Les personnes y étaient avenantes, sympathiques.

Nous avons pu voir ensuite l’exposition Calvin & Hobbes. Comme pour l’exposition sur Jirô Taniguchi, une présentation de l’auteur a été faite. Elle était cependant beaucoup moins longue, étant donné que l’auteur est très discret. En effet Bill Watterson refuse toute ingérence dans sa vie privée tout comme il refuse les produits dérivés de son oeuvre (dessin animé, goodies…). Nous avons aussi appris qu’avant d’être publié Calvin & Hobbes a été refusé dans deux des plus grandes maison d’édition des États-Unis et la troisième a accepté la publication sous réserve d’une modification de la tignasse du héros ! Cette exposition nous a fait retourner en enfance mais elle était également transgénérationnelle !

Calvin & Hobbes est une série qui parle à tous ! C’est la naïveté accompagnée de bêtises. C’est la conscience de ce qui nous entoure, de la jeunesse, de la liberté qu’elle nous offre. Cette exposition fait sourire, nous emplie de nostalgie, on pense à notre jeunesse mais également aux nouvelles générations et à celles à venir. On voit cette rêverie candide, cette innocence, se perdre de plus en plus ce qui donne un sens beaucoup plus fort à cette bande dessinée.

Puis, avec grand plaisir nous avons retrouvé un peu de temps libre pour faire un dernier tour dans cette riche journée. Un quartier libre qui m’a permis de me perdre dans les rues d’Angoulême. Car il faut en effet savoir que ce Festival de la BD n’est pas dans un espace clôt d’un grand entrepôt. Non, c’est toute la ville qui se met aux couleurs de ces oeuvres qui nous font vivre des moments merveilleux. De multiples pavillons sont éparpillés dans toute la ville. Chaque endroit est unique et nous en fait voir de toutes les couleurs. Ce festival nous permet de découvrir des auteurs, de découvrir un patrimoine immense, de voir une ville magnifique.

Au final, après une longue journée, nous sommes éreintés, nous avons du son et des images plein la tête. Mais nous ne voulons pas repartir tout de suite, on veut tout voir, notre curiosité est à peine rassasiée. On quitte le lieu avec joie mais avec une pointe de tristesse car c’est déjà terminé.

Mais dans tous les cas, nous sommes heureux même si nous n’avons pas pu faire tout ce qu’on voulait. On se dit que ce n’est pas terminé, qu’il y en aura d’autres, que c’était la quarante-deuxième édition et c’est donc encore plus unique !

C’est une expérience enrichissante et passionnante et on se dit qu’on reviendra sûrement.

Nos photos de l’événement : Facebook