– Lumière en bas…
– Quel genre de lumière ?
– Lumière partout
Pour Virgil – Bud – Brigman (Ed Harris), responsable de la plateforme de forage pétrolier sous-marine Deepcore, la préoccupation principale consiste à assurer la sécurité de son équipe. Mais voici que trois fâcheuses nouvelles lui parviennent.
Outre la menace d’un ouragan qui risque de rompre les communications avec la surface, voici qu’arrive son ex-épouse le docteur Lindsey Brigman (Mary Elizabeth Mastrantonio), la conceptrice de Deepcore. Elle est accompagnée de trois membres de Navys Seal dirigés par le Lieutenant Hiram Coffey (Michael Biehn). Ces derniers sont chargés du sauvetage du sous-marin nucléaire USS Montana.
Virgil Brigman est « invité » à prêter le mini-sous-marin de Deepcore, ainsi qu’à collaborer avec ses plongeurs.
Lorsqu’ils retrouvent l’épave, c’est pour constater la mort de l’équipage de l’USS Montana. Mais soudainement, les lumières électriques s’éteignent. Un plongeur fait un malaise et le docteur Brigman aperçoit une étrange source lumineuse.
Pour Coffey, il est évident qu’il s’agit d’un sous-marin russe. Précisons que le film a été réalisé alors que la Guerre froide était toujours d’actualité et ceci bien que l’action se déroule dans le futur, en 1994. Coffrey reçoit donc pour mission d’armer une ogive nucléaire. Mais pour cela, il emprunte à nouveau un mini-sous-marin, ce qui empêche de détacher Deepcore du câble la reliant à un navire en surface. Or, du fait de l’ouragan, la grue du navire se détache et tombe sur la station l’entrainant dans les profondeurs sous-marines.
La liaison avec la surface est interrompue, les rescapés sont confrontés au manque d’oxygène et au froid, tandis qu’à bord se trouve Coffey combattant d’élite atteint du syndrome neurologique à haute pression. Sa paranoïa s’amplifie et il dispose à présent d’une arme nucléaire. Que va-t-il en faire ? Pourquoi ne pas déclarer la guerre aux créatures intelligentes qui peuplent le fond de l’océan ?
Tourné dans la cuve de refroidissement d’une centrale nucléaire abandonnée, Abyss présente des effets spéciaux novateurs. La créature aquatique liquide préfigure le Terminator qui apparaîtra deux ans plus tard dans Terminator 2.
Précisons que la matière aqueuse permettant à des mammifères de respirer à grande profondeur existe réellement. La scène où un rat domestique respire l’élément aqueux a été réalisée sans trucage. Cependant, elle a été censurée lors de la diffusion du film en Grande-Bretagne pour « cruauté envers les animaux ».
Riche en scènes d’actions relevant un caractère dramatique, Abyss se révèle être un film catastrophe débouchant sur la science-fiction et réalisé par un cinéaste d’exception.