Acide Sulfurique

L’ultime responsabilité revient à celui qui accepte de voir un spectacle aussi facile à refuser” (pages 105).

Avec ce roman, elle signe une satire impitoyable de la violence télévisuelle et des jeux de télé-réalité (et du relais média de ce genre d’émissions) qui prend pour décor un faux-vrai camp de détention nazi. Un roman de politique-fiction plutôt audacieux

Le lecteur n’a guère besoin de voir entre les lignes pour comprendre ce qui se déroule derrière la fiction. Cette critique négative virulente sous une fine peau de roman me plaît infiniment car ma petite belge ne se cache pas, ne joue pas la pseudo-intellectuelle. Elle exprime avec une grâce qui n’appartient qu’à elle le fond de sa pensée (que je partage, soit dit en passant). L’écrit parle aussi plus insidieusement de l’actualité européenne avec la montée de certains extrêmes, le désintérêt pour les urnes, enfin ce genre de chose anecdotiques.

Cela dit, ce livre marque un réel tournant dans la vie professionnelle de l’auteur : elle contait sa vie en Asie où son père était consul ou le fond de l’âme humaine. Aujourd’hui, elle s’attaque à forte partie. Et, c’est tout à son honneur. D’ailleurs le massagre n’épargne personne : Amélie Nothomb est entrée en guerre avec les mots, des idées, des phrases construites, une vraie prise de position qu’elle défend avec hargne.

Fiche Technique

Auteur : Amélie Nothomb

Editeur : Albin Michel

Date de parution : Août 2005

Collection : Romans Français

Nombre de pages : 198 pages

Format : 13 cm x 20 cm

ISBN : 2226167226

Prix : 15,90 euros