Vous verrez un film qui dépend les trahisons et les vilenies qui ont changé la face de l’Histoire et provoqué la chute de l’empire romain !
En campagne contre les Germains, l’Empereur romain Marc-Aurèle (Alec Guinness) sait sa fin prochaine. Affecté par la maladie, il convoque les plus grands dignitaires de l’Empire. Il va leur annoncer que son successeur ne sera pas son fils Commode (Christopher Plummer), mais l’intègre général Gaius Livius (Stephen Boyd).
Parallèlement, il organise le mariage politique de sa fille Lucilla (Sophia Loren) avec le roi d’Arménie (Omar Sharif). Livius amoureux de Lucilla et qui considère Commode comme un frère est bouleversé par ces deux décisions.
Mais d’autres personnes ne souhaitent pas que le prochain empereur soit un général intègre. Aussi, ils prennent la décision d’assassiner Marc-Aurèle avant que sa décision soit officielle.
Bénéficiant d’acteurs prestigieux, ce film (qui servit visiblement de base au scénario de Gladiator) se révèle riche en intrigues et en affrontement, que ce soit le duel de char ou bien les grandes scènes de bataille.
Sur le plan historique le contraste entre Marc-Aurèle l’empereur philosophe et Commode l’empereur mégalomane doit être nuancé. Dans le film, on voit Marc-Aurèle avoir pour conseiller Timonides un Chrétien d’origine grecque. En réalité, Marc-Aurèle persécutait les Chrétiens, ce que n’a pas fait Commode.
Quant à Lucilla, elle n’a jamais épousé le roi d’Arménie. Au moment de la mort de Marc-Aurèle, elle était mariée avec le général Tiberius Claudius Pompeianus. Ce dernier extrêmement populaire dans l’armée romaine et ayant des enfants qui étaient petit-fils de Marc-Aurèle (comme quoi cela peut servir d’épouser la fille du patron) aurait pu devenir empereur. Mais il ne revendiqua pas le titre. Il a sans doute servi de modèle à Gaius Livius.
Lucilla fut assassinée en 182 près avoir été impliquée dans un complot visant à assassiner son frère. Ce personnage historique est considérablement différent de celui interprété par Sophia Loren.
Ce film est plus symbolique qu’historique : la décadence de l’empereur et la corruption des soldats comme celle des sénateurs portent en eux la chute de Rome.