Dans les années 80, l’Amérique est touchée par le Sida qui apparaît à l’époque comme le cancer des homosexuels. Les symptômes physiques obligent les gays à faire leur « coming out ». Montrés du doigt, les malades doivent cependant faire face…
Avis de Na Dia
Écrite par Tony Kushner (l’auteur de la pièce de théâtre dont elle est adaptée) et réalisée par Mike Nichols, la mini-série Angels in America a cartonné aux États-Unis lors de sa diffusion en 2003.
Forte de son casting impressionnant, comptant Al Pacino, Meryl Streep, James Cromwell, Patrick Wilson ou encore Emma Thompson, la série traite pourtant d’un sujet difficile, l’émergence du SIDA dans les années 80 aux États-Unis.
Et c’est à travers un groupe de new-yorkais que nous allons vivre cette époque. Luis (Ben Shenkman) & Prior (Justin Kirk), le couple homosexuel qui doit faire face à la maladie qui touche Prior. Harper (Mary Louise Parker) & Joe (Patrick Wilson), le couple de mormons qui ne se comprend plus, elle qui vit dans un monde imaginaire à cause de tout les médicaments qu’elle avale et lui qui ne parvient pas à se situer dans la société.
Roy Cohn (Al Pacino), brillant avocat qui refuse de s’avouer qu’il est atteint du SIDA. Hannah (Meryl Streep), la mère de Joe qui vient à New York afin d’aider son fils à renouer le contact avec sa femme.
Tout ces personnages vont se croiser, parfois sans même se parler, mais leurs destins sont liés et chaque personnage est important pour l’évolution du groupe.
Si cette série a remporté un franc succès (un Golden Globes et un Emmy Award), c’est parce qu’elle touche tout le monde et n’épargne aucun sujet, traitant de maladie, d’homosexualité ou encore de religion. Mêlant de fantastiques morceaux d’humour ou encore d’humanité, elle incarne une Amérique en perdition, une Amérique qui montre du doigt les malades du SIDA (maladie encore assez méconnue à cette époque) et qui rejette toutes formes de différences.
Une superbe oeuvre orchestrée d’une main de maître par Mike Nichols sur
Fiche Technique
Avec Al Pacino, Meryl Streep, Emma Thompson, Mary Louise Parker, Ben Shenkman