Anita Blake Vampire Hunter 1: Guilty Pleasures – Avis +


Avis de Valérie

Anita Blake, l’héroïne musclée de Laurell K. Hamilton, a beaucoup été comparée à Buffy, la tueuse de vampires. Pourtant, le monde décrit dans ses romans est bien plus noir et moins enclin à la rigolade que les amis du Scooby-gang le sont. Anita est tout d’abord une réanimatrice, c’est-à-dire qu’elle relève les morts de leur tombe en les transformant en zombie. Activité lucrative, puisque les avocats, psychiatres ou époux malheureux font appels à ce type de professionnels pour régler des questions que la disparition d’un proche condamnait à l’ignorance. De plus, elle est l’exécutrice. Grâce à ces talents surnaturels, elle travaille avec la police de Saint-Louis lorsqu’un crime est commis et qu’il ne peut être imputé à un humain. Les vampires, bien qu’ayant gagné leurs droits civiques, peuvent être froidement exterminés si leur comportement causent des morts parmi les êtres vivants.

La sortie de Anita Blake Vampire Hunter sous la forme d’un comics très luxueux (à ce jour non traduit en français) semblait intéressante mais s’avère bien plus que ça. La transposition de l’univers de LKH est parfaitement maîtrisée, au point où on a l’impression fugace que l’auteur et l’équipe ayant travaillée sur la BD se sont concertés tout au long du processus de création.

Le texte est respectés pratiquement à la lettre, c’est d’ailleurs la démonstration que l’écriture de l’écrivain est très visuelle. L’ambiance reste glauque mais avec ce recul des comics qui transforme n’importe quel événement en grande aventure. De plus – est là c’est fort – alors que le premier roman mettant en scène la réanimatrice était, il faut l’avouer, quelque peu raté notamment à cause d’une intrigue sans véritable intérêt, cette transposition lui donne peps et vigueur rachetant tous les défauts précités.

On peut même conseiller aux nouveaux lecteurs d’éviter de passer par la case livre pour se jeter sur le comics pour peu qu’ils comprennent l’anglais. Conseil avisé puisque les premiers romans sont totalement épuisés et certains se revendent à prix d’or sur internet (le troisième tome s’arrache au alentours de 100 euros).

Plus qu’une bonne surprise, c’est une révélation.

Fiche Technique

Illustrateur : Brett Booth
Co-auteur : Stacie M. Richie (d’après le roman de Laurell K. Hamilton)
Format : album
Langue : anglais
Prix : 14,38 €
Editeur : Marvel comics
Sortie : 29 août 2007