Apprends-moi à aimer – Avis +

Présentation de l’éditeur

Séduite à dix-sept ans, lady Charlotte Hayward a juré de ne plus jamais se laisser prendre à l’amour, cette folle illusion qui ne lui a valu que souffrance et humiliation. Les années passent. Charlotte est pressée de se marier par son père qui ignore tout de sa faute passée et se désole de la voir encore célibataire. La jeune femme résiste. Comment affronter l’infamie d’une nuit de noces au cours de laquelle son péché sera forcément découvert ? Plutôt mourir. Mais ses convictions vacillent quand elle rencontre Darius Carsington, cinquième fils du comte de Hargate. Un vil suborneur, tout comme celui qui l’a abandonnée jadis ! Pourtant, près de lui, elle se sent renaître à la vie. Darius serait-il capable de guérir l’immense chagrin qui la ronge en secret ?

Avis de Marnie

Pour ce quatrième et dernier tome de la série de la fratrie Carsington, l’auteur met en scène le benjamin de nos charismatiques frères, Darius, un scientifique passionné par ses recherches sur les us et coutumes des animaux et qui pour se détendre, papillonne à droite et à gauche sans même se souvenir du visage de la femme avec qui il a passé la nuit, ce qui n’est pas du goût de son père. Lord Hargate qui jusqu’ici a réussi à marier ses trois autres fils à de riches femmes, lance un défi à Darius : se montrer responsable et mature en remettant sur pied une propriété perdue dans la campagne du Cheshire, sinon épousailles en perspectives !

L’intrigue pourrait ressembler au premier volume de la série, seulement, Loretta Chase prend immédiatement le contre-pied, en nous révélant dans un prologue, le dramatique secret caché par notre héroïne traumatisée, Charlotte, qui depuis, a réussi avec astuce et talent à éviter en huit ans toute possibilité de mariage. L’auteur joue avec des ressorts comiques, tout en passant derechef, au détour d’une page à une péripétie dramatique ou émouvante. Le rythme est très enlevé et même virevoltant, au fur et à mesure que Charlotte se libère du carcan de culpabilité qui lui ôtait toute spontanéité, joie et plaisir. Darius souffre du syndrome « du petit dernier », soit d’avoir été étouffé par les personnalités écrasantes de frères différents mais talentueux. Il a trouvé un chemin singulier et s’épanouit, seulement, il n’est pas pris au sérieux par ceux qui lui sont proches et supporte difficilement la situation.

Du rire aux larmes pourrait être l’expression à utiliser ici ! Les scènes de confrontation entre Darius et Charlotte sont aussi pétillantes, que sensuelles ou encore pleines d’émotion, légères et profondes toutes à la fois. D’altercations en malentendus, de rebondissements en marivaudage, l’évolution est aussi délicieuse que naturelle. Loretta Chase possède vraiment le talent de mêler toute une gamme de sentiments avec habileté et surtout une aisance que peu d’auteurs actuels réussissent à mettre en scène. Ce roman constitue un final peut-être un peu trop idyllique, mais vraiment charmant qui nous fait regretter que la famille Carsington ne comprenne pas une dizaine de frères et sœurs supplémentaires. Mais… Olivia, Peregrine ou encore Pip semblent vraiment prometteurs !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 344
Editeur : J’ai lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 6 janvier 2010
Prix : 6,50 €