Arte – Casablanca


– Je suis outré ! J’ignorais que cet établissement était un tripot !
– Capitaine, voici vos gains.
– Merci.

1942, l’Américain Rick Blaine (Humphrey Bogart) gère un night-club au sein de la ville de Casablanca. Cette ville marocaine se trouve sous le contrôle du gouvernement de Vichy. C’est pourtant vers ce lieu dangereux que convergent des réfugiés, dans l’espoir de s’embarquer vers un pays neutre. Collaborateurs, nazis, aventuriers, voleurs et résistants se croisent dans les rues de Casablanca comme dans le night-club de Blaine.

C’est d’ailleurs là qu’il retrouve son ancien amour Ilsa Lund (Ingrid Bergman) qui est accompagnée de son… mari Victor Laszlo (Pau Heinreid). Ils sont à la recherche de deux sauf-conduits permettant de quitter le territoire. Or ils se sont retrouvés entre les mains de Blaine. Aussi le couple les lui demande et Blaine… refuse.

Dès lors le couple vit dans la crainte, tandis que Blaine le neutre, le major nazi Strasser (Conrad Veidt) et le capitaine Louis Renault (Claude Rains) au service de Vichy s’observent. Si le rôle de Strasser est clair ceux de Blaine et de Renault est plus obscur. Le spectateur peut légitimement se demander dans quel camp ils se trouvent et peut-être se le demandent-ils eux-mêmes.

Réalisé en pleine guerre avec des moyens limités (les mécaniciens près de l’avion sont des nains évoluant à proximité d’une maquette d’avion deux fois plus petite que son modèle) ce grand classique repose sur la complexité des personnages.

Ce ne fut pas le cas de son remake non-officiel Barb Wire réalisé par David Hogan en 1996 avec Pamela Anderson remplaçant Humphrey Bogart et évoluant dans une Amérique futuriste en pleine guerre civile.

Précisons que le duel des hymnes nationaux présent dans Casablanca se retrouvera dans la première série de science-fiction V.