Assassin’s Creed – Avis +/-

Présentation Officielle

Grâce à une technologie révolutionnaire qui libère la mémoire génétique, Callum Lynch revit les aventures de son ancêtre Aguilar, dans l’Espagne du XVe siècle.

Alors que Callum découvre qu’il est issu d’une mystérieuse société secrète, les Assassins, il va assimiler les compétences dont il aura besoin pour affronter, dans le temps présent, une autre redoutable organisation : l’Ordre des Templiers.

Avis de Valérie

Assassin’s creed est un jeu vidéo existant depuis 2004. Il propose un environnement narratif extrêmement travaillé à consonance fantastique, bourré d’aventure et d’action. Une confrérie d’assassins se voit confier des missions à des époques historiques passées, pour cela, ils doivent éliminer des cibles et s’infiltrer dans des citadelles. De nos jours, l’un des descendants de ces tueurs d’élite, peut revivre lesdits objectifs et y participer par le biais d’un engin, l’animus, et le joueur est donc à la fois l’assassin du présent et celui du passé.

Cette richesse d’environnement est du pain béni pour les scénaristes qui avaient de nombreux choix pour construire une intrigue passionnante. Il n’est jamais facile de retranscrire une atmosphère numérique sur grand écran, même si Warcraft a prouvé que c’était non seulement possible mais très réussi.

Qu’en est-il donc de cette adaptation ? En tant que téléspectateur lambda qui n’a jamais joué à aucun des opus, on doit l’avouer dès que Michael Fassbender entre dans l’animus pour remonter le temps, on est conquis. C’est esthétiquement très beau, et on atterrit à l’époque de l’inquisition espagnole avec l’infâme Torquemada, et on frémit d’avance en pensant à ce que le réalisateur peut faire de ces éléments.

Malheureusement, du côté historique, c’est plutôt superficiel. Néanmoins, les cascades époustouflantes, ce climat désespéré de la confrérie prête à tout pour défendre son credo offrent une ambiance prometteuse, épique. Et puis, il y a Michael Fassbender qui donne contenance et vitalité à tout ce qu’il touche. Il fait adhérer le public même si la cohérence des personnages est à peine effleurée, par manque de temps.

Par contre, ce qui pèche est l’interprétation de Marion Cotillard. Elle a une jolie présence, son physique de femme-enfant peut même émouvoir, mais elle n’est définitivement pas au niveau des autres acteurs. Alors que Fassbender ou sa femme dans le passé (interprétée par Ariane Labed) sonnent toujours justes et profonds, ta Française reste en surface.

Pour finir, si sur le papier l’histoire de la recherche d’un artefact de pouvoir par les assassins et les Templiers, leur lutte intestine pour la suprématie de leur ordre avait du chien, sur la pellicule, c’est peu crédible. Et dès qu’on sort de l’animus et donc du mode fantastique magnifié par les effets spéciaux, ça frôle le ridicule.

En résumé, c’est un résultat un peu bâtard, qui affaiblit une aventure qui potentiellement avait beaucoup à offrir. La fin – clairement ouverte – promet une suite qu’a priori, on n’attend pas tant que ça. Excepté si on nous promet un recadrage serré dans le postulat éditorial et, si possible, sans Marion Cotillard.

Fiche Technique

Sortie : 21 décembre 2016

Durée : 116 minutes

Avec Michael Fassbender, Marion Cotillard, Jeremy Irons, Ariane Labed, Charlotte Rampling, Denis Ménochet, Essie Davis, Brendan Gleeson…

Genre : action

Interdiction : – de 12 ans