– …/… Vous savez pourquoi on nous appelle les Japonaises ?
– Oui. Parce qu’on est toujours en grappe, comme les touristes japonais !
– Non. C’est parce qu’on a fait toutes les trois une tentative de suicide. Comme les kamikazes.
Sacrée entrée en matière qui donne tout de suite le ton dramatique de l’histoire.
Trois jeunes filles écorchées vives qui n’attendent rien de bon du monde des adultes. Adultes dont elles pensent qu’ils ne leur apporteront que malheur et douleur. Une seule solution : fuir. C’est dans cette fuite qu’elles trouveront «La Porte au Ciel» qui, parait-il, permet de parler aux morts.
Pierre Makyo[[Jérôme K. Jérôme Bloche, Le coeur en Islande]], signe un récit envoûtant à la sensibilité exacerbée. Le scénario fait jouer le mystère avec les profondeurs des sentiments. Tous les personnages importants ont un vécu dramatique palpable. Il y a une réelle tension qui ne demande qu’à éclater dans la seconde partie de l’histoire.
Une édition spéciale de l’album, au tirage limité à 2500 exemplaires sera présentée sous jaquette. Cette édition contient un supplément avec un texte de Pierre Makyo et douze pages de dessins et crayonnés d’Eugenio Sicomoro.
Dans son texte, Pierre Makyo nous dévoile que «La Porte au Ciel» lui est venue de trois sources d’inspiration différentes : la disparition d’une jeune fille prénommée Estelle[[Certainement Estelle Mouzin, disparue en 2003]], les aventures lycéennes de sa fille dont une amie avait fait une fugue, et enfin une exposition de portraits du peintre finlandais Hélène Schjerfbeck.
Puisse la suite nous captiver autant que ce premier tome.
Fiche technique
Première partie.
Dessin et couleurs d’Eugenio Sicomoro
Scénario de Pierre Makyo
Dans la collection Aire Libre
aux éditions Dupuis
Sortie le 19 mars 2008
Prix éditeur : 14,00€
Prix Amazon-Fnac-etc : 13,30€
Edition limitée :
Prix éditeur : 18€