Avant première – sortie le 18 novembre du troisième épisode de Blacksad : Âme rouge.

Vous avez pu lire ici un petit résumé des deux premiers épisodes de la série.

C’est bien simple, le troisième fait exploser le personnage. Les auteurs n’en finissent pas d’explorer les pires années des USA, nous nous trouvons pendant la chasse aux sorcières du maccarthysme des années 50.

Si nous savons que le monde est loin d’être manichéen, cet épisode exploite toutes les dualités et défauts possibles de l’humanité, le personnage principal passe de béatitude en désillusion avec un rythme qui ferait pêter un plomb à tous les psychiatres du monde. L’histoire est formidablement construite, et il faut vraiment en arriver à la fin pour connaître le pourquoi du comment.

L’ambiance sombre est restituée par un dessin appliqué. Le dessinateur nous dévoile un trait capable aussi bien de la douceur de moments extrêmement tendres que de la violence crue et mouvante des situations tendues. Le dessin nous montre des éclairages que ne renieraient pas les meilleurs des photographes ou des metteurs en scène de cinéma. Et vous savez quoi ? Le fait de ne pas tracer de cadre autour des cases donne une dimension de liberté singulière au dessin, les regards des personnages ne buttent plus contre le bord de l’image [[C’était déjà le cas pour les deux premiers épisodes.]]. Plus qu’une série d’albums, Blacksad est une oeuvre d’art !

Dans le dessin de deuxième de couverture, on voit Blacksad sur les hauteurs de Las Vegas disperser les cendres de la pie Cotten, joueur invétéré de l’épisode précédent. Il lui avait promis qu’il l’emmènerait à Las Vegas.

Bref, et comme aurait dit San Antonio, votre serviteur a été aussi emballé qu’une jeune mariée le soir de ses noces !