Basic Instinct, histoire d’un succès

Basic Instinct premier du nom (49 millions de dollars de budget) sort dans les salle française le 08 mai 1992. Le film policier réalisé par Paul Verhoeven cartonne immédiatement au box office grâce, entre autre, à la fameuse scène de l’interrogatoire. L’actrice explique par la suite qu’elle ne pensait pas que Paul Verhoeven filmerait cette partie intime de son corps. Les rumeurs disent que le réalisateur désirait tellement son actrice depuis Total Recall – leur première collaboration – que son épouse lui proposa de concentrer cette énergie sexuelle à la réalisation de son film.

Ce serait ainsi que ce serait née l’une des séquences cinématographiques les plus sulfureuses. Or, Paul Verhoeven n’aurait rien dit à son actrice selon Sharon Stone. Pourtant le réalisateur prétend le contraire. On raconte que ce serait l’une des raisons pour lesquelles 16 ans se seraient évaporées entre le premier long métrage et sa suite, Sharon Stone ne souhaitant plus collaborer avec l’homme qui l’a découverte – dans tous les sens du terme. Il paraît qu’il y aurait eu procès. Bref, pleins de bruits de couloir et peu de preuves entour le film. Ce qui contribue grandement à son succès. Pour information, la Motion Pictures Association of America obtint la suppression de 42 secondes du film pour sa sortie aux Etats-Unis : manquent quelques coups de pic à glace, certains ébats amoureux et le fameux plan où Sharon Stone laisse entrevoir qu’elle ne porte pas de culotte. Mitch Pillegui (plus connu pour son rôle du directeur adjoint du FBI Skinner dans la série culte The X-Files) – jouant un petit rôle lors de l’interrogatoire de personnage de Michael Douglas – avoue regretter amèrement ne pas avoir assister à cette scène.

Paul Verhoeven s’inspire très librement d’Alfred Hitchcock : les longues randonnées en voiture sur les routes côtières, les dialogues avec regards appuyés dans le rétroviseur, les explications psychologiques… La robe que porte Sharon Stone dans la séquence de l’interrogatoire n’est pas sans rappeler celle de Kim Novak dans Sueurs Froides (Vertigo en VO). Il y a pire comme maître.

Grâce à ce succès monstrueux, Basic Instinct lance la mode du thriller érotique. La mode du thriller érotique. Dans les années 1990 sont sortis des films comme Sliver avec Sharon Stone, Jade avec Linda Fiorentino et Color of Night avec Jane March.