Belle arrière-grand-mère – Avis +

Présentation de l’éditeur

Il n’y a pas d’âge pour grandir? C’est ce que Babou va découvrir en devenant arrière-grand-mère pour la première fois d’une petite Adella, fille de Justino, 18 ans, et de Haydée, 17, poursuivie par la fureur de son père.

Puis voilà Babou frappée par un deuil douloureux.

Et enfin, elle vole au secours d’un jeune garçon victime de maltraitance psychologique, l’une des plus cruelles. Que d’émotions, de larmes, mais aussi de rires avant que, le calme revenu dans la famille, elle puisse réaliser son rêve : se remettre à la peinture !

Avis de Caroline

Quel bonheur de retrouver Babou et sa tribu composée/recomposée, son Pacha au caractère bien trempé et sa kyrielle de petits-enfants ! C’est toujours aussi drôle et enlevé, émouvant aussi. Au fil des tomes, nous nous sommes attachés à cette joyeuse famille et nous n’avons qu’une envie : ne plus les quitter !

Enfin tranquille… ou du moins, c’est ce que pense Joséphine dite Babouchka ou Babou. Les enfants sont casés et heureux, Grégoire, le Pacha, profite de sa retraite entre parties de cartes et discussions animées avec ses amis les vieux loups de mer, les petits grandissent sans trop de problèmes, les copines sont toujours là, vaillantes et fidèles au poste, en bref tout semble aller pour le mieux en terres normandes.

Babou va enfin pouvoir se remettre à la peinture, loin du tumulte familial et entamer une période « âme ». Que de bons moments en perspective, le pinceau à la main, la palette dans l’autre et la toile vierge pour seule compagne … et le calme, surtout le calme!

Mais avant même le premier coup de pinceau, voilà que l’on sonne à la porte et ô surprise, c’est un colissimo d’un genre spécial que l’on vient de laisser, vagissant et remuant, un adorable bébé dans un couffin.

Il s’agit d’Adella, dernière-née de la famille, fille de Justino, l’Indiano des favellas, 18 ans à peine et de Haydée, princesse africaine de 17 ans. Et paf, voilà notre Babou qui devient d’un coup arrière-grand-mère, quel choc ! Mais pas le temps de larmoyer, il faut vite réagir et serrer les rangs : les petits sont en danger, le père d’Haydée a juré leur perte…

Janine Boissard l’a dit : c’est Facebook et la demande des lecteurs qui est à l’origine de Belle arrière-grand-mère. Et c’est tant mieux car c’est absolument génial de retrouver cette famille haute en couleur soudée autour d’un couple hors du commun, Babou et le Pacha.

C’est drôle, réjouissant et rondement mené, pas de temps morts avec Janine Boissard, elle nous entraîne dans un vrai tourbillon et c’est un pur bonheur. Mais elle sait aussi nous toucher en plein cœur, au moment où l’on s’y attend le moins.

Elle parle de la perte, du deuil avec pudeur et respect, lui donnant une dimension très intime qui nous étreint et nous émeut sincèrement. Mais heureusement, cela ne plombe en rien le roman, au contraire, cela le rend terriblement humain, il sonne vrai, juste.

Janine Boissard nous offre encore un très joli roman sur les liens familiaux, sur le temps qui passe et sur l’amour qui unit les générations entre elles. Le style est toujours impeccable, le rythme enlevé, le ton chaleureux et l’on tourne la dernière page, un grand sourire aux lèvres, heureux d’avoir vécu le temps de quelques pages, une belle tranche de vie auprès de personnages qui nous sont devenus si familiers… Mille mercis à cette grand dame pour ces si bons moments !

Fiche Technique

Format : broché
Pages : 352
Editeur : Fayard
Collection : Littérature Française
Sortie : 29 janvier 2014
Prix : 20 €