Blackwater : La digue – Avis +

Présentation de l’éditeur

Tandis que la ville se remet à peine d’une crue dévastatrice, le chantier d’une digue censée la protéger charrie son lot d’imprévus : main-d’œuvre incontrôlable, courants capricieux, disparition inquiétantes… Pendant ce temps dans le clan Caskey, Mary-Love, la matriarche, voit ses machinations se heurter à celles d’Elinor, son étrange belle-fille, mais la lutte ne fait que commencer. Manigances, alliances contre-nature, sacrifices, tout est permis à Perdido. Les mutations seront profondes, et les conséquences, irréversibles.

Avis de Chris

Après la fracassante décision d’Elinor pour obtenir sa liberté, la vie à Perdido reprend son cours normal. Cependant, Mary-Love n’en a pas fini avec sa belle-fille. Non seulement elle lui a extorqué un trésor unique, mais en plus, elle souhaite la voir plus bas que terre. Alors, quand Early Haskew revient pour cartographier la Blackwater, la ville et ses environs afin de créer une digue, Mary-Love achève son coup de grâce.

La matriarche propose d’héberger l’entrepreneur dans la chambre où Oscar et Elinor ont eu leur premier enfant. Cette dernière voyant d’un mauvais œil la construction de la digue, Mary-Love savoure son petit effet, mais pour combien de temps ? D’autant que l’arrivée soudaine de Queeny, la soeur de la femme décédée de James Caskey, bouleverse tout le monde.

La fin du premier tome nous avait laissé quelque peu secoués, mais retrouver la famille Caskey est un régal. Entre coups-bas, volonté de nuire, lutte de pouvoir, amour et haine, les personnalités fortes et marquées que constitue cette saga nous emportent toujours autant. McDowell s’amuse avec ses personnages et nous les présente sous toutes les coutures. On a envie d’être une petite souris pour tous les suivre sans jamais les perdre de vue. Heureusement, nous savons que nous n’en sommes qu’aux prémices de cette épopée familiale, avec ce deuxième tome sur six.

Là encore, nous plongeons dans l’intimité de personnages dont l’ambition est souvent ambigüe. Il est parfois agréable de compter les points et de patienter pour découvrir quelle manigance va encore faire mouche, de tout côté. Car aucun d’entre eux n’est blanc comme neige et tous essayent d’évoluer vers le sens qu’ils désirent. Et, à leur manière, qu’ils réussissent ou échouent, nous les observons avec une pointe de moquerie.

Ce deuxième tome est de la même veine que le premier, plus démonstratif et moins dans l’exposition, plus ancré dans une réalité difficile et moins fantastique, même si toujours un minimum présent. La découverte de Queeny est aussi un petit rafraichissement à cette histoire familiale qui s’étire sur plusieurs années, et qui nous transporte dans ce début de XXe siècle marqué par l’avancement industriel.

Fiche technique

Format : poche
‏Pages : ‎260
Éditeur ‏ : ‎Monsieur Toussaint Louverture
Sortie : 22 avril 2022
Prix : 8,40 €