Blade Trinity

Le scénario, car il en faut bien un, consiste à suivre Blade dans une nouvelle aventure qui va le voir opposer au plus vieux des vampires, Dracula, qui contrairement aux légendes prends ses origines dans l’ancienne Sumer. Dagon a été un de ses noms dont l’attitude raisonnable a déjà fait ses preuves au cours de l’histoire : 1Samuel 5-3,4 :
« Le lendemain, les Asdodiens se levèrent de bon matin, et voici, Dagon était tombé, le visage contre terre, devant l’arche de l’Éternel; mais ils prirent Dagon, et le remirent à sa place. Ils se levèrent encore le lendemain de bon matin, et voici, Dagon était tombé, le visage contre terre, devant l’arche de l’Éternel; la tête de Dagon et les deux paumes de ses mains, coupées, étaient sur le seuil; le tronc seul lui restait. »
C’est donc un vieux démon à qui on ne la fait pas qui parcourt les rues, s’amusant à faire peur aux gothiques, marquer des touchdowns avec des bébés.

On devine que notre tueur de vampires préféré aura à faire contre forte partie. Heureusement, son ami de toujours, Whistler, a pensé à faire une fille hors mariage, ce qui moralement est inacceptable mais nécessité fait loi, qui a le mérite d’avoir une équipe, ou plutôt une « Task force » pour l’aider dans sa lutte contre le genre vampirique.
Les évènements aidant, Blade va s’associer à cette fine équipe dont un des membres est un ancien vampire qui a été guéri. Ce qu’il a gardé par contre est sa propension à faire des blagues aussi nombreuses que peu drôles mais qui ont le mérite de rendre le personnage crédible puisque face à l’adversité ses blagues tombent aussi à plat que les baffes lui tartinent la face.

En parallèle, Blade latte du méchant avec la classe habituelle, il virevolte, coupe, plante, nettoie. La fille de Whistler n’est pas en reste et même si elle profite de l’avancée technologique (arc surpuissant, fil à couper le vampire) elle n’est pas en reste question frime. Seul petit reproche, une tendance à faire de la pub un peu trop prononcé et surtout une insouciance monstre à combattre avec des écouteurs sur les oreilles ce qui n’est pas très recommandé dans ce genre de situation.

Les effets spéciaux sont excellents et l’ensemble du film homogènes. Contrairement au premier opus qui était un film fantastisque, au deuxième plus orienté horreur, celui-ci est un pur film d’action dont
la réalisation est efficace et la photographie splendide.

Massacré par la presse, ce film est une fois de plus la preuve que les journalistes se laissent acheter un peu trop facilement (pour rappel regarder les critiques de Van Helsing …) et en oublient leur travail.
Que ces journalistes comprennent que le public aime un film qui fait l’apologie de la frime. Le public aime voir Blade (à moins que ce ne fut Travolta) s’écrier : « Tu sais ce que je vais faire ? Tu le sais ? Frimer ! ».