Brasier, héritage et coup du sort – Avis +

Editeur : 10/18
roman d’Ann Granger
Campbell & Carter : tome 3

Présentation officielle

Dans la froide lumière de l’aube, un cadavre est retrouvé enterré dans les restes fumants d’un manoir des Cotswolds incendié. La Key House est restée vide pendant des années, mais son propriétaire, Gervase Crown, aurait été vu à Weston St Ambrose avant l’incendie. Alors que l’inspecteur Jess Campbell et le surintendant Ian Carter commencent leur enquête, il devient évident que Gervase n’était pas le plus populaire à l’époque et son retour réveille de vieux souvenirs, qui ne sont pas tous bons.

Mais les propres souvenirs de Gervase sur sa maison familiale ne sont pas heureux. Assez malheureux pour lui donner envie de la détruire ? Pourrait-il être responsable de l’incendie et de la mort tragique qui a suivi, ou était-il en fait la cible visée ? S’il était destiné à être la victime, le tueur va-t-il réessayer ? Sinon, qui est l’homme mort dans les ruines incendiées ?

Avis d’Artémis

Brasier, héritage et coup du sort est le troisième tome de la série policière des enquêtes de Jess Campbell et de son chef Ian Carter. Toutefois, chaque tome peut se lire de manière indépendante car chaque enquête est autonome.

L’intrigue se déroule dans la campagne anglaise, dans la région des Cotswolds et les policiers se retrouvent face à un meurtre qui les laisse perplexes. On retrouve une atmosphère assez proche des tomes précédents, avec encore une fois des vieilles pierres en mauvais état.

En effet, dans les premiers tomes, de vieux messieurs un peu originaux habitaient respectivement une ferme et un manoir tout aussi décrépis l’un que l’autre, et ici on a à nouveau un manoir abandonné… Aucun de ces lieux n’est anodin, ni fantasmé d’ailleurs.

N’allez pas imaginer un ton plein de romantisme autour de ces lieux ; non, le rapport à ces demeures nous renvoie aux problématiques bien réelles de notre temps (le budget d’entretien, la question des héritages, etc.). Et la récurrence de cette thématique semble montrer l’importance qu’elle revêt aux yeux de l’autrice, avec des intrigues bien différentes.

Voilà une série qui se bonifie de tome en tome ! Ann Granger approfondit les personnages qui se dévoilent peu à peu, pas dans le sens où il y aurait un sombre mystère à dévoiler, mais plutôt qu’on les connaît mieux, ce qui leur donne plus d’épaisseur. On en apprend plus sur leur passé, leur parcours, leur personnalité.

Les personnages ne sont pas des archétypes, et c’est très appréciable : ça les rend plus proches de nous, et donne une tonalité plus réaliste à l’ensemble. D’ailleurs, on n’est pas dans un cosy mystery classique (au sens où un côté chaleureux dominerait), et c’est ce qui donne aussi tout son intérêt et son originalité à cette série-ci. (Précisions à toutes fins utiles qu’on n’est pas non plus dans un style contemporain social/réaliste ni dans du polar noir et glauque !)

Surtout, on apprécie les liens qui sont créés de tome en tome, et qui apparaissent plus nettement dans ce troisième roman. Ainsi, on croise à nouveau des personnages secondaires qui avaient été impliqués dans la première enquête. Ce n’est pas grave du tout si on ne s’en souvient pas ou si on n’a pas lu les tomes précédents, en revanche, la cohérence de l’univers est appréciable. Cela permet plus de profondeur, et donne un intérêt au principe de série. L’écriture est fluide et permet de bien se représenter les scènes et l’atmosphère, et l’intrigue nous donne envie de tourner les pages rapidement.

C’est donc avec un intérêt renouvelé qu’on attend la sortie des tomes suivants !

Au passage, merci aux éditions 10/18 d’avoir conservé ces couvertures si réussies, colorées et évocatrices de Lucy Davey, qui illustrent les couvertures de l’édition anglaise.

Fiche technique

Format : semi-poche
Pages : 360
Editeur : 10/18
Sortie : 16 septembre 2021
Prix : 13,90 €