Brice de Nice – Avis +/-

Ce film est référencé par les critiques français comme une bonne sortie comique. Cela nous a intrigué. C’est en partie pour ça que nous avons été le voir. Parti d’un sketch culte, Jean Dujardin a monté un film dont le récit se tient sur plusieurs points.

1) C’est l’histoire de Brice, un surfeur de la côte Méditerranée ! C’est un peu le loup blanc, celui qui ne devrait pas exister. Il attend La vague. Pendant ce temps, il vit dans un monde qu’il s’est créé en grande partie inspiré par le film Point Break avec Patrick Swayze, et qui se superpose avec la réalité. Riche fils à papa baron de la mafia, pour lui tout est rose, ou plutôt jaune, sa couleur fétiche. Tous les matins, il se lève à 5 h pour attendre le miracle que sa mer (mère) pourra lui offrir, puis ensuite, vadrouille un peu partout dans Nice en s’adonnant à sa seconde activité favorite : casser (briser) les gens. N’ayant aucun véritable ami, lorsque son univers s’écroule et qu’il est obligé de compter sur une antithèse de lui même, Marius de Fréjus (l’excellentissime Clovis Corvillac), il finira par apprendre un peu de la « vraie vie ». Notamment, il devra affronter son rêve : participer à un concours de surf sur la côte Atlantique.

2) La psychologie des personnages est conforme à divers types connus. Brice est l’exacte représentation du syndrome de Peter Pan. Il ne veut pas devenir adulte, il vit dans son monde qui lui permet de rester avec des idéaux d’adolescent, pas de sexualité, à peine du touche-pipi. On peut apprécier le talent de Jean Dujardin qui, malgré son âge, arrive à nous présenter un enfant traumatisé par la réalité qui pour trouver le bonheur se réfugie dans ses rêves. Forcé de regarder la vérité en face, il saura (pour sa propre sauvegarde) agir comme il faut en revenant aux sources de son bonheur et en oubliant le prix que cela maintenant lui coûte.

Son ami, Marius, et lui également cohérent, et si son personnage arrive tard dans le film, il prend une place prépondérante qui à la fin nous le font aimer autant que Brice. Contrairement à Brice, il ira jusqu’au bout de son rêve, mais pas comme il aurait aimé que cela se passe. Il finira par accepter ce qu’il est en rencontrant une femme (Elodie Bouchez) qui s’arrange avec sa difformité.

3) L’humour potache est présent tout au long de ce métrage. De bon moment, mais on peut trouver quelques fois des lourdeurs qui néanmoins plairont à la majorité de ceux qui auront eu envie de baguenauder avec l’auteur.

Conclusion : l’assemblage de ces éléments n’en font malheureusement pas un bon film. Les fans de Brice ou de l’esprit glisse trouveront néanmoins ici leur film culte (exit Patrick Swayze !). Les autres, selon la qualité qu’ils attendent d’un long métrage seront satisfaits, et si l’humour quelques fois un peu gras ne dérange pas, il sera apprécié. N’y allez donc que si vous en avez envie sans suivre d’autres avis que votre propre sentiment.