Une vision de rêve – Avis +

Présentation de l’éditeur

Un soir de bal, Shay Griffin rencontre lady Sarala, récemment arrivée des Indes. Envoûté par sa beauté exotique, il tente de l’impressionner par son sens des affaires et se laisse aller à quelques confidences sur sa prochaine transaction.Le lendemain, la petite rouée lui souffle sous le nez la précieuse cargaison de soieries qu’il comptait acheter. Vexé, Shay se lance dans une négociation acharnée pour récupérer ce qu’il considère comme son bien, et se jure de mettre dans son lit cette péronnelle qui a eu le toupet de se moquer d’un Griffin !

Avis de Hiro

Après les deux plus jeunes de la fratrie Griffin, Eleonor et Zachary, c’est au tour de Charlemagne, alias Shay, d’être au cœur de l’intrigue. Le jeune homme a un esprit pragmatique. C’est un commerçant qui a de l’encre qui coule dans ses veines et qui réfléchit en terme de ventes, profits, risques. Il a d’ailleurs un très bon filon et va s’en vanter s’en vante auprès d’une belle inconnue de la haute société.

La belle, c’est Sarala, une Anglaise fraîchement revenue des Indes. Cette dernière y a toujours vécu et il n’était pas prévu que son père hérite du titre familial, ce dernier étant le cadet. La jeune femme détonne dans le paysage aristocratique. Sa peau est halée, son odeur épicé et elle a un esprit libre peu commun. Sarala est une commerçante dans l’âme et va faire un pied de nez à Shay. C’est alors que va naître un jeu entre les deux individus. Shay veut récupérer sa marchandise et il utilisera tous les moyens pour que Sarala la lui cède au prix qu’il le souhaite. La jeune femme lui rend bien sa malice, ses manipulations et ses négociations. Les deux s’attirent et on adore les voir jouer au chat et à la souris.

Ce volume est très riche en badineries, mais également en aventures. En parallèle de la romance, beaucoup de choses se passent et on adore cela. La narration s’attarde sur les Griffin qui sont aussi curieux que nous de voir Charlemagne, si terre à terre, perdre pied. Sarala est également une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et son caractère se justifie sans mal car elle a été loin de cette société anglaise guindée. Elle n’a pas été façonnée à l’image des jeunes débutantes. Sa fraîcheur est appréciable et crédible car elle a eu une liberté inédite. C’est également une tête de mule, mais on ne peut s’en plaindre vu que son homologue est aussi obtus.

Suzanne Enoch a une plume fluide qui nous embarque dans un monde à l’image guindée, mais sulfureux derrière les tapisseries. Elle nous offre un duo pétillant qui marque par son inconvenance. On retrouve également avec plaisir des petits moments de la famille Griffin. Quelle joie de voir, par petites touches, les évolutions des précédents couples. Une vision de rêve se dévore sans modération et nous rend impatients. En effet, on ne peut maintenant que vouloir découvrir la romance de l’austère Sébastien, Duc de Melbourne !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : J’ai Lu
Sortie : 1er juin 2022
Prix : 7,80 €