Celui qui m’aimera – Avis +

Présentation de l’éditeur

C’est un coup de tonnerre qui vient d’ébranler la famille Westcott : feu le comte était bigame, ce qui annule son mariage officiel. Et Anna, sa fille aînée qui végétait dans un orphelinat et que tout le monde prenait pour une obscure bâtarde, devient lady Anastasia Westcott, l’unique héritière d’une fortune colossale !

Evidemment, elle n’est pas taillée pour le rôle. Il faut l’aider, décide Avery, duc de Netherby, dont la légendaire froideur va très vite fondre lorsqu’il entreprend de transformer Anna…

Avis de Valérie

Être une lady, cela ne s’apprend pas, ou du moins cela se vit dès la naissance pour devenir une succession d’habitudes à la limite de l’inné. Il est impossible à une femme qui n’est pas bien née de faire illusion.

Pourtant, suite à la mort du comte de Riverdale, ses héritiers – sa femme Viola, leurs deux filles Camille et Abigail et leur fils Harry qui récupère le titre – apprennent que le détestable personnage qui ne manque pas vraiment, avait épousé et eu un enfant avant eux. Cela fait d’eux le fruit d’un mariage illégitime, ils perdent rang, renommée, et fortune : tout s’effondre !

Au contraire des trois enfants de feu Humphrey Westcott, l’enfant du premier mariage, Anna Snow, se voit propulser du jour au lendemain héritière de la fortune personnelle du comte alors que l’un des cousins récupère le titre, les biens y étant attaché.

Anna Snow tombe des nues ! Après avoir été élevée dans un orphelinat, elle apprend du jour au lendemain qu’elle est la fille légitime d’un comte décédé, qu’elle hérite d’une montagne d’argent, d’une famille proche qui la déteste, et de parents plus éloignés qui finissent par l’accepter afin de l’éduquer au mieux pour éviter le scandale.

Cette première partie peut paraître brouillonne, complexe, car l’auteur introduit rapidement de nombreux personnages pouvant sembler assez proches, tout en ayant leurs particularités. Elle installe non pas seulement ce livre, mais l’ensemble de sa série et donne déjà les pistes pour les romans suivant.

Il faudra donc s’accrocher un peu, et dès que l’on a passé l’introduction, nous avons une romance historique composée avec le talent de Mary Balogh, la dentellière des codes de la Régence. De plus, la romancière ajoute une difficulté, son personnage masculin ne ressemble en rien aux héros habituels.

Presque aussi petit que les femmes de la famille, blond au physique éthéré, presque féminin, c’est un dandy pédant qui se sert de son lorgnon pour en imposer. Il s’ennuie de tout, en tant que duc, il se repose totalement sur son secrétaire et semble n’avoir intérêt en rien.

Et pourtant, comme à chaque fois, la recette prend bel et bien et nous régale. C’est étonnant, mais passionnant. Comme il semble impossible à la jeune femme de devenir une vraie lady, le travail de ses tantes et aïeules nous permet de glisser un oeil dans ce processus très documenté. Puis le rapprochement qui s’initie entre elle et Avery est doux, tendre et profond !

On attend maintenant la traduction du deuxième tome, qui doit être tout aussi intéressant puisque la situation incongrue dans laquelle les membres de la famille Westcott sont plongés offre des rebondissements curieux et passionnants.

Fiche technique

Format : poche
Pages : 371
Editeur : J’ai lu
Collection : Aventures & Passions
Sortie : 29 août 2018
Prix : 7,40 €