Ciné Cinéma Star – Le Parrain II

Certainement le meilleur de la trilogie, ce deuxième Parrain nous offre une réflexion sur le pouvoir, le choix, et la solitude à laquelle se trouve confronté celui qui prend les décisions.

Al Pacino n’est plus le jeune idéaliste obligé d’accepter un rôle qu’on lui a attribué, ou victime plus ou moins consentante des coups du sort, mais son personnage de Michael Corleone doit accepter ici son rôle de parrain de la mafia. Parallèlement, Francis Ford Coppola raconte les jeunes années de son père (Marlon Brando dans le premier opus) interprété par… Robert de Niro.

Alors qu’est sorti un film réunissant les deux monstres sacrés du cinéma que sont Pacino et de Niro, il est intéressant de les découvrir 34 ans auparavant dans un des très grands films du cinéma, sans qu’ils partagent une seule scène !

Aussi attachant que condamnable, le dilemme dans lequel se retrouve Michael Corleone, qui peu à peu meurt de l’intérieur, héritier malgré lui, puis faisant partie d’un système qu’il rejetait, rend notre héros humain… avec tout ce qui faisait les qualités et la force de la saga : violence, trahisons, passion et déchirement, répliques cultes, musique de Nino Rota, alors que la distribution exceptionnelle reste tout bonnement renversante : Diane Keaton, Robert Duvall, John Cazale, Talhia Shire (la vraie soeur de Coppola) le créateur de l’Actor’s Studio Lee Strasberg, ou encore les apparitions de Danny Aiello, Harry Dean Stanton ou d’un des jeunes premiers des années 50, Troy Donahue.

Chef d’oeuvre !