Ciné+ Classic – La vache et le prisonnier

– Saint Léonard, ayez pitié de lui.
– Saint Léonard ? Qui c’est celui-là ?
– Tu ne sais pas que Saint Léonard c’est le saint patron des prisonniers ?
– S’il y avait un saint patron des prisonniers, il n’y aurait pas de prisonniers.

1943, après trois de captivité confortable en tant qu’ouvrier agricole dans une ferme allemande, le prisonnier Charles Bailly (Fernandel) décide de s’évader. Il n’agit pas par patriotisme, mais parce qu’il ne voit aucune fin à la guerre et qu’il décide de retourner vieillir auprès de sa femme.

Mais comment traverser l’Allemagne, alors qu’il ne maîtrise guère la langue allemande ? Tout simplement en conservant son uniforme de prisonnier de guerre et en étant accompagnée de « Marguerite ». Cette vache lui fournit un alibi. Si on lui pose des questions, il expliquera qu’il conduit la « Frau » (la vache) au « Herr » (le taureau) pour un accouplement dans une ferme voisine.

Le talent d’Henri Verneuil s’est manifesté (une fois de plus), mais cette fois dans une histoire quelque peu loufoque, mais source de gags.

Pour des raisons d’authenticité, le film fut tourné en Allemagne. De ce fait, le pont sur lequel Fernandel et Marguerite doivent traverser fut construit par l’Armée de la RFA (à la grande contrariété d’un officier qui n’appréciait guère qu’on ridiculise l’armée allemande)