Le côté non politiquement correct est de rendre sympathiques une femme adultère et son amant, alors que le mari trompé semble démoniaque.
On est pourtant en 1954. Tiré d’une pièce de théâtre (mais Hitchcock multiplie les plans pour le faire oublier) ce film tient surtout les spectateurs en haleine, avec son scénario solide et les rebondissements de son histoire.
Si Grace Kelly, prise dans les mailles d’une toile d’araignée est touchante de beauté et de fragilité, l’amant interprété par Robert Cummings, fait pâle figure face à un Ray Milland, inquiétant, froid et cynique qui domine le film de sa seule présence.
A noter le second rôle John Williams, en flegmatique policier anglais qui insuffle une note d’humour et de légèreté à l’intrigue. En fait, c’est totalement tiré par les cheveux et invraisemblable… mais haletant !