La plus dévastatrice des machines à tuer jamais construites… Son « job » : la voler !
Au cœur de la guerre froide, dans la course aux armements opposant l’Est à l’Ouest, l’Union Soviétique a pris un avantage technologique décisif en concevant le Mig-31 : un avion invisible au radar, à la vitesse prodigieuse et dont le tir des canons et missiles est déclenché mentalement par le pilote.
La solution des services secrets occidentaux passe par la capture du prototype au cœur même d’une base aérienne ultra-sécurisée par le KGB. Le pilote recruté est Mitchell Gant revenu traumatisé de son séjour au Viêtnam. Pour cette mission, il devra devenir un caméléon humain adoptant de multiples identités.
Basé sur le roman de Craig Thomas Mission Firefox, le film présente une adaptation dans l’ensemble fidèle, avec souvent les mêmes dialogues. La seule divergence notable concerne Mitchell Gant lui-même, devenu un personnage moins sombre, prenant la décision d’épargner un ennemi alors que le héros original de Craig Thomas n’éprouvait aucun problème de conscience.
Une autre modification concerne le Mig-31 dont l’aspect extérieur ressemble beaucoup dans le roman à son petit frère le Mig-25 (ce qui est d’ailleurs le cas dans la réalité). Le film lui a donné un look futuriste qui accentue son aspect d’efficacité menaçante.
Le combat aérien a été réalisé grâce aux effets spéciaux d’un dénommé John Dykstra (Star Wars). À notre époque, ils ont perdu un peu de crédibilité. Néanmoins, le duel dans les airs est toujours aussi spectaculaire que ce soit au coeur des nuages, en rase-motte, et même au cœur d’un canyon (un classique depuis l’Etoile de la Mort jusqu’à Independance Day). L’effet visuel est accentué par quelques astuces comme l’appareil ennemi se reflétant sur la visière du casque du pilote adverse.
Réalisant et interprétant avec efficacité ce film hybride espionnage/action, Clint Eastwood a démontré les différentes facettes de son talent cinématographique.