Ciné+ Premier – Jurassic Park


– Tous les grands parcs à thème ont des retards. Quand ils ont ouvert Disneyland en 1956 rien ne marchait.[[Disneyland a en fait ouvert au public le 17 juillet 1955]]

– Peut-être, mais quand les pirates des Caraïbes se détraquaient, ils ne mangeaient pas les touristes.

John Hammond (Sir Richard Attenborough) concepteur d’un parc d’attraction révolutionnaire, a un souci. Suite à la mort d’un de ses ouvriers, les investisseurs s’interrogent sur la notion de sécurité.

Aussi, trois experts se rendent sur une île au large du Costa Rica : le paléontologue Alan Grant (Sam Neill), la paléobotaniste Ellie Sattler (Laura Dern) et le mathématicien Ian Malcolm (Jeff Goldblum).

Ce dernier, expert en théorie du chaos, voit très bien pourquoi il se trouve désigné comme expert en sécurité. Le chaos se manifeste constamment. Par contre pour ses deux collègues, c’est un peu flou. Certes, le nom du parc d’attraction sonne bien : Jurassic Park. Mais ce n’est pas comme s’il y avait d’authentiques dinosaures à l’intérieur du parc n’est-ce pas ? Ben si. Les deux paléontologues trouvent cela merveilleux. Malcolm est un peu inquiet… la théorie du chaos, vous vous souvenez ?

John Hammond a le temps d’expliquer qu’il a cloné les dinosaures à partir de leur ADN. Le sang des dinosaures a été prélevé par des moustiques. Puis ces derniers ont été piégés dans de l’ambre. Quelques dizaines de millions d’années plus tard, les scientifiques en ont extrait l’ADN de dinosaures et voici de splendides créatures prêtes à accueillir les touristes. Ah, Grant est inquiet, car parmi les dinosaures recréés se trouvent des carnivores, dont les redoutables raptors. Quant à Malcolm, il sait d’avance que le chaos va se manifester.

D’ailleurs voici un ouragan qui approche de l’île. Aussi, Hammond fait évacuer l’essentiel du personnel, mais pas ses petits-enfants présents sur place, ce qui est assez curieux.

Au fait, installer un parc à thème dans une région riche en ouragans n’est pas vraiment une bonne idée[[Le tournage s’est déroulé dans une région riche en ouragans. L’ouragan Iniki a frappé l’île de Kauai. Ceci a permis aux cinéastes de capturer des images qui ont été utilisées dans le film. Puis les acteurs et l’équipe de tournage ont dû se réfugier dans la salle de bal de l’hôtel dans lequel ils séjournaient. Cependant, Sir Richard Attenborough est resté dans sa chambre d’hôtel où il a dormi tranquillement. Lorsqu’on lui a demandé comment il aurait pu faire cela, Attenborough a répondu : « J’ai survécu au blitz !« ]]. Y inviter ses petits-enfants où, outre les conditions météos, se trouvent des dinosaures pouvant les dévorer ou bien les écrabouiller (selon le régime alimentaire des bestiaux) non plus.

Cette anomalie s’explique par le caractère de John Hammond. Il est présenté ici comme très sympathique. Cependant, dans le roman de Michael Crichton[[qui avait déjà traité le thème du parc d’attractions déréglé dans le scénario du film de science-fiction Mondwest (1973)]]? il s’agissait d’un homme froid, dépourvu de toute empathie. Bref, ceci explique (dans le roman uniquement) la mise en danger de ses petits-enfants, ainsi que de toutes les personnes présentes sur l’île.

Quoi qu’il en soit, il ne reste plus beaucoup de personnes présentes lorsque le chaos se manifeste sous la forme de coupures d’électricité. Donc, les dinosaures sortent de leur enclos et ceci alors que les petits enfants d’Hammond sont en vadrouille dans le parc.

Bénéficiant d’une idée de base originale[[Hum, l’aventure de Bob Morane Les géants de la taïga datant de 1958]], ce film repose sur des effets spéciaux novateurs et un réalisateur d’exception.