Cold Case – affaires classées

Lily Rush a beaucoup de qualités : elle est mignonne, serviable, plutôt bien faîte, un joli regard, un esprit de déduction pointu, une intelligence fine, bref, une femme parfaite. Elle a pourtant un défaut : une obstination quant aux crimes insolubles. Elle n’aime vraiment pas, mais vraiment qu’un meurtrier s’en sorte.

C’est pourquoi, à la criminelle elle a choisi de s’occuper des Cold Case, les affaires classées. Elle est aidée par une équipe de « plus vieux » et une jeune recrue, Scotty Valens (Danny Pino) qui n’attend qu’une chose, retrouver une vie plus palpitante.

Elle s’en occupe avec fidélité. Fidelité à la vérité, fidélité à la victime qui n’a pas obtenu la justice qu’elle était en droit d’attendre, fidelité à la famille qui pleure toujours la perte de leur proche et fidelité au meurtrier, qu’elle ne lachera pas pour toutes les propositions de mutation dans un service « normal ».

L’épisode commence par le passé et en général, la scène du crime. Puis, un témoin ou un indice sont amenés au service de la police criminelle de Philadelphie et permettent la réouverture du dossier. Pendant l’enquête, le passé télescope souvent le présent. Les personnages d’il y a 20 ans répondent quelques fois à la place de leur double vieilli, empaté ou détruit. Ce mélange instaure une nostalgie pas désagréable, une émotion à propos.

Si le noeud de l’investigation est rarement exceptionnel, on est tout de même loin d’une série policière plate et sans saveur, et le final est toujours de qualité et l’émotion à son comble. Une très bonne série, diffusée bien trop tard sur France 2 le dimanche soir après Urgences ou sur Canal+.