Collection Audace : avril 2011

Un petit jeu trop sexy de Nancy Warren

Présentation de l’éditeur

Même si la proposition de sa meilleure amie la laisse d’abord interdite, Chelsea finit par l’envisager d’un œil neuf : puisque David, le frère de son amie, a désespérément besoin de faire croire à son patron qu’il a une fiancée, elle va accepter de jouer ce rôle quelque temps.

D’abord parce que, en échange, il a promis de lui donner tout ce qu’elle voulait, et ce qu’elle veut, c’est installer dans l’immense appartement de David un atelier où elle pourra lancer son activité de chef. Mais, surtout, parce qu’elle n’a pas oublié à quel point le grand frère de son amie la faisait fantasmer lorsqu’elle était adolescente : si elle doit vivre auprès de cet homme si sexy et jouer les amoureuses transies, qui sait si ce ne sera pas l’occasion de prendre sa revanche sur le passé ?

Avis de Marnie

Charmant… voici une comédie sentimentale à l’américaine, de notre époque. D’un côté, Nancy Warren oppose une jeune cordon bleu qui ne réussit pas à trouver un seul dollar pour faire démarrer son affaire de traiteur, et de l’autre, un jeune cadre férocement ambitieux, qui souhaite avoir le beurre, l’argent du beurre, mais également ici la crémière plutôt appétissante. Bien évidemment, en apprenant que l’on ne peut tout obtenir dans l’existence, il gagnera en sérieux, en maturité et même en séduction, avec une jolie morale en prime !

Nancy Warren réussit parfaitement à construire son intrigue, et ce dès les premières pages, notamment grâce à la soeur de David, une sorte de virago totalement allumée, dont on suit avec presque plus d’intérêt l’évolution, tant son histoire franchement amusante, enrichit l’action.

Chelsea est une jeune femme attachante, douce, tranquille et malicieuse qui semble avoir retenu la leçon que l’on attrape un homme en nourrissant son estomac, au plus grand désespoir comique de David, dont les pieds d’argile se dérobent sous lui.

Seul petit bémol, pour ceux qui attendent des scènes un peu plus épicées qui font la renommée de cette collection, les scènes sensuelles sont assez nombreuses, certes, mais d’une sagesse plus que surprenante. Deux petits paragraphes et hop, tout est emballé ! L’auteur décrit le début de l’action et passe directement au lendemain matin. Etrange tout de même et bien-sur frustrant de voir que certains Azurs sont plus explicites que ce roman !

Mignon et humoristique !


Défi sensuel de Kathleen O’Reilly

Présentation de l’éditeur

En arrivant à Harmony Springs, le petit village où elle doit séjourner, Jennifer est atterrée : coupé du monde et dénué de confort, l’endroit manque pour le moins de charme. A un détail près : grand et terriblement sexy, l’homme qui occupe le bungalow à côté du sien et qui hante déjà ses pensées lui semble au contraire des plus intéressants. Alors, pour couper court à ses fantasmes, ou pour les mettre en pratique, Jennifer décide-t-elle de lier la conversation avec son mystérieux voisin.

Hélas, celui-ci ne semble absolument pas décidé à sortir de sa réserve. Du moins, en apparence. Car s’il reste silencieux, il ne peut empêcher ses yeux de parler pour lui, et ce qu’elle y voit lorsqu’il la regarde, c’est du désir pur. Une envie intense qu’il ne parvient pas à combattre, malgré les efforts qu’il déploie. Comme si une tension sensuelle les réunissait malgré eux…

Avis de Marnie : avis +/-

Voici un roman indéfinissable… les idées partent dans tous les sens, l’auteur se rattrape parfois aux branches, mais parfois malheureusement passe totalement à côté. Puis arrive le dernier tiers de l’histoire et enfin, Kathleen O’Reilly maîtrise son sujet, mais toutes ces méandres dont certaines vraiment peu inspirées nous égarent. C’est surtout les ruptures de ton qui dérangent. Le tout commence comme une comédie légère, avec une scène sensuelle comme il va de soi, dès le second chapitre.

Puis, tout dérape. Les dialogues sonnent faux. Notre héros Aaron, est un grand ténébreux désabusé. Pourquoi lui mettre tant de propos grandiloquents, faussement existentialistes dans sa bouche ? Peu à peu, nous nous apercevons qu’il passe son existence à fuir, sa famille, ses amis, le monde de la littérature dont il est issu, mais aussi ses responsabilités.

Tant de faiblesse chez un héros, dérangent. Le problème c’est qu’il devient de plus en plus antipathique. Il est évident que Kathleen O’Reilly souhaitait montrer des fêlures, mais là, nous sommes très loin du « romantique » torturé… le ressenti d’Aaron touche au pathétique ! Le ton est devenu amer et dramatique.

Pourquoi cela s’appelle-t-il Défi sensuel ? Aucune idée ! Hormis, trois gentilles petites scènes rapides qui ne casseraient pas trois pattes à un canard, le sexe est moins présent que dans un roman Azur.

Aaron va-t-il se remettre à écrire ? Jennifer va-t-elle retrouver son poste de journaliste au Times ? Sont-ils amoureux l’un de l’autre ou non ? Les voici qui se cherchent, qui discutent, qui se fâchent, qui hésitent… pour ça, ils hésitent beaucoup et le passé de Aaron revient à la surface, le tout sur un rythme très lent.

Des idées, mais l’ensemble reste peu convaincant !


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 214
Editeur : Harlequin

Collection : Audace
Sortie : 1 avril 2010
Prix : 5,10 €