Collection Audace : juin 2009

A fleur de peau de Wendy Etherington

Présentation de l’éditeur

Quand elle croise le regard intense de l’inconnu qui vient vers elle, Vanessa a le souffle coupé. Malgré son smoking et sa montre hors de prix, cet homme n’a rien de commun avec les mondains ennuyeux et ternes qui se pressent à la soirée. Sexy. Magnétique. Enivrant. Et quand, arrivé à sa hauteur, il effleure son épaule dénudée, elle sent une incroyable onde de chaleur monter en elle.

– Magnifique, murmure-t-il en dessinant les contours du papillon qui orne son épaule. Je suis à peu près sûr que nous sommes les seuls de cette soirée à porter un tatouage…

Aussi troublée par le feu de son regard vert que par le contact brûlant de sa main sur sa peau nue, elle parvient à balbutier :
– Vous voulez dire que… vous aussi ? Où ça ?
– Je vous le montrerais bien, dit-il avec un sourire sensuel, mais je crains que ce ne soit pas possible en public…

Avis de Domino : avis +

Une excellente pioche que ce roman. Que se passe-t-il quand une jeune femme issue de la bonne société d’Atlanta rencontre un mauvais garçon ? Des étincelles mais aussi un roman banal et cent fois lu. Mais quand la jeune femme a choisi la liberté en tournant le dos à son monde et que le mauvais garçon a décidé de s’y faire admettre, le propos se fait moins banal…surtout quand la conscience du héros s’invite au bal. A fleur de peau est un roman surprenant à plus d’un titre avec ses personnages complexes qui tous vous déconcerteront à un moment ou un autre par leurs réactions inattendues. A fleur de peau, un roman qui n’a pas fini de vous étonner et Wendy Etheringhton un auteur décidément à suivre !


Audacieuse invitation de Kathleen O’Reilly

Présentation

Incapable de se concentrer sur le dossier pourtant urgentissime qui attend sur son bureau, Cleo ferme les yeux et tente de retrouver son calme. Tout cela, c’est la faute de ce Sean O’Sullivan qui vient de débarquer dans son bureau sans crier gare, affolant chacun de ses sens. Elle a pourtant l’habitude de ce genre de séducteur arrogant, sûr de parvenir à ses fins, mais c’est comme si, devant cet homme si sexy, elle redevenait la jeune fille rougissante et frémissante de désir qu’elle tente de cacher sous des tailleurs stricts depuis des années. D’autant que la proposition qu’il lui a faite l’a laissée sans voix. Car si cet homme est l’un des rares à pouvoir l’aider à débloquer la situation dans laquelle elle se débat, le regard brûlant qu’il lui a lancé en lui offrant son aide ne laissait aucun doute sur la manière dont il attend qu’elle le remercie…

Avis de Marnie

Prenons une bonne résolution : ne plus lire les « quatrième de couverture » de cette collection totalement décalées lorsque l’on découvre les romans… Celle-ci n’échappe pas à la règle. Il est vrai que le premier chapitre assez maladroit jouerait aussi sur le côté sexy et léger d’une histoire un peu loufoque. Qui peut croire que la très sérieuse première adjointe de New York, virago à ses heures, s’écroule harassée sur son bureau, en pleine négociation avec les syndicats des transports qui paralysent depuis trois jours la ville… pour fantasmer sur Marc-Antoine, esclave de Cléopâtre…

L’entrée en matière sonne donc faux. Ce ton de comédie rose ne prend pas et nous pouvons alors craindre le pire, mais peut-être est-ce le naturel de Kathleen O’Reilly qui revient heureusement au galop. Elle durcit rapidement le ton, apporte de la profondeur au récit en intégrant une intéressante ambiance politique fouillée, âpre et cynique… En fait, le comique disparaît pour laisser place à une émouvante histoire d’amour entre un homme, bien plus complexe que son apparence d’avocat requin tombeur pouvait le laisser percevoir et une jeune femme qui tente de surmonter de graves problèmes personnels tout en menant une carrière semée d’embûches. Si sa première scène sexuelle, soit le fantasme, est ratée, l’auteur réussit mieux par la suite à intégrer harmonieusement passages sexy aux moments dramatiques ou plus sérieux.

Kathleen O’Reilly nous offre un contexte captivant… qui enrichit considérablement les personnages. C’est l’aspect le plus étonnant et passionnant du roman. Nous observons notre héroïne travailler (c’est en fait assez rare dans la romance) et se débattre au milieu de problèmes de gestion… Nous pouvons ainsi admirer la qualité d’un échange sur répondeurs téléphoniques interposés entre nos deux héros qui parlent de difficultés liées à la ville tout en terminant à chaque fois par un petit mot concernant leur attirance mutuelle. C’est sensuel, amusant, bien étudié et sonne parfaitement juste !

L’auteur s’attarde sur les personnages secondaires, les frères O’Sullivan qui sont en fait les héros des deux volumes précédents de cette trilogie… car il s’agit ici du dernier opus ! (Désolé, ils ont du se perdre entre les États-Unis et la France) et nous assistons à la conclusion très tranchée et définitive de ces trois histoires avec plus d’ironie que de tendresse, mais justement, ce choix correspond bien au style de ce talentueux et jeune écrivain (sa première parution date de 2002).

Kathleen O’Sullivan, un auteur qui progresse ? En tout cas, elle possède de très bonnes idées… à suivre !


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 280
Editeur : Harlequin
Collection : Audace
Sortie : 1 juin 2009
Prix : 4,80 €