Emportée par le désir de Nancy Warren
Comme à chaque fois qu’elle est obligée de subir un rendez-vous d’affaires avec Dexter Crane, son ex-mari, Karen est furieuse. Furieuse, mais surtout troublée. Cela ne fait que quinze jours qu’il a ressurgi dans sa vie, au moment où elle s’y attendait le moins, et à chaque fois, il provoque en elle un véritable ouragan de sentiments contradictoires.
Car si elle est sûre d’avoir pris la bonne décision en le quittant, elle n’est pas du tout certaine de pouvoir résister au désir qu’elle éprouve toujours pour lui. Ce que Dexter a manifestement bien compris, puisqu’il semble prêt à tout pour la convaincre de lui céder. Y compris en lui rappelant sans cesse à quel point elle aimait se perdre entre ses bras, avant. Comme si elle pouvait l’oublier…
Avis de Marnie : avis +
Nous ne pouvons pas dire que Nancy Warren soit une des reines de l’érotisme, par contre, s’il s’agit de considérer ses histoires comme de bonnes romances contemporaines, alors là, c’est gagné. Suite de Un petit jeu trop sexy, Emportée par le désir met en scène la pétulante et potelée amie de Chelsea, l’organisatrice de mariages, Karen.
Vous pourriez m’objecter que ces intrigues qui sont axées autour du marché du mariage faisaient le bonheur de la romance des années 90. Toutefois, Nancy Warren réussit avec humour, fraîcheur et peps à redonner une certaine actualité au propos.
Le moins que l’on puisse dire, c’est que la relation entre Karen et Dexter est intense et ce dès les premiers moments. L’auteur parviendra à garder cet aspect « hot » jusqu’au bout, même si les gentilles scènes sensuelles ne constituent pas l’apothéose de ce feu d’artifice, seulement une variante sexy appréciable.
Nos deux héros sont tour à tour touchants, amusants, jouant de leurs sentiments en oubliant le principal, avoir confiance en l’autre, ce qui a causé l’échec de leur première tentative. Pour raconter cette histoire, Nancy Warren utilise un petit ton désabusé et ironique qui apporte une certaine profondeur à cette gentille comédie.
Comme pour le précédent roman, une seconde intrigue construite sur le mode « les contraires s’attirent » vient donner une petite touche d’originalité pleine de charme. De plus, Chelsea et David n’ont pas encore dit leurs derniers mots, et leur histoire se poursuit en filigrane. Nancy Warren confirme son talent en sachant renouveler la romance classique grâce à une écriture pleine de fantaisie et d’entrain, sans oublier l’émotion qu’elle sait parfaitement distiller au gré de ses envies.
Un délicieux fantasme Debbi Rawlins (réédition)
Présentation de l’éditeur
Eric vit la sublime créature entrer dans le salon. Seule. Incroyablement sexy dans sa robe noire moulante. Elle se tourna vers lui et il en resta bouche bée. Ce visage. Ces lèvres. Ces jambes… Cette femme était l’incarnation de tous ses fantasmes, jusqu’aux plus secrets…
Avis de Marnie : avis +
Cette réédition est intéressante à plus d’un titre. Déjà, il s’agit ici d’une romance érotique de la précédente décennie, et l’écriture est nettement plus crue que la production actuelle de la collection Audace. En effet, voici une héroïne new-yorkaise influencée par la série Sex in the City, et qui assume une sexualité sans amour, et ce dès le premier soir si l’occasion se présente.
Bien évidemment, l’érotisme reste soft (dont une scène au téléphone, très en vogue au début des années 2000) mais il est vécu librement sans aucun état d’âme, ce qui ne se voit plus beaucoup dans les publications actuelles de cette collection actuellement.
Autre atout de cette romance érotique : l’originalité de la rencontre entre nos deux héros, qui est aussi amusante que crédible. Après un petit flottement d’une trentaine de pages où Eric et Dallas se lancent dans une aventure, nous en arrivons au vif du sujet qui est assez intéressant, même s’il n’est pas assez approfondi au vu du format trop court : les différences de classes sociales.
En fait, Eric se sent inférieur au milieu aisé dans lequel semble évoluer Dallas. Cette dernière lui cache un élément essentiel de son existence, vu que son choix de profession la place dans une situation d’infériorité face à ce col blanc plein d’avenir.
Ils sont tous deux tellement occupés à s’aimer et à dissimuler ce qu’ils estiment être de la faiblesse qu’ils en oublient que la sincérité est à la base de toute relation. Debbi Rawlins a vraiment des idées passionnantes mais donc pas assez développées, et un final rapide où tout s’arrange bien rend l’impression globale trop superficielle.
Cette romance possède tout de même un vrai charme. A découvrir !
Fiche Technique
Format : poche
Pages : 214
Editeur : Harlequin
Collection : Audace
Sortie : 1 mai 2010
Prix : 5,10 €