Collection Blanche : décembre 2008

Présentation de l’éditeur

Le miracle d’un hiver de Carol Marinelli

Sa femme l’a quitté pour un autre, le laissant seul avec leurs deux enfants à l’approche des fêtes de Noël… Cet échec conjugal annoncé de longue date n’a guère surpris Angus Maitlin, et, aujourd’hui, il ressent même une étrange… sérénité. Il sait qu’il la doit à Imogen Lake, une jeune sage-femme australienne avec qui il travaille à l’hôpital et qui a accepté de venir habiter chez lui, avec son fils, le temps qu’il trouve une nounou. Un cadeau de Noël avant l’heure pour Angus. Qui appréhende déjà le jour où Imogen disparaîtra de sa vie…

La nouvelle vie du Dr Summer Hoyts de Lucy Clark

La décision de partir de Sydney, après la mort de son mari, pour venir s’installer à Ballarat, une toute petite ville, n’a pas été facile à prendre, mais aujourd’hui, Summer Hoyts s’en félicite. Elle adore son travail de pédiatre à l’hôpital, son fils reprend goût à la vie, et sa riche belle-famille a cessé de la harceler. Et puis elle s’entend très bien avec son confrère, Jason Daniels. Presque trop bien, d’ailleurs. Comment, après l’expérience malheureuse de son mariage, peut-elle être sensible au charme d’un homme qu’elle connaît à peine ?

Avis de Marnie – avis +

Le second roman est très réussi : une romance, certes classique, mais très agréable, positive sans tourner au conte de fée, au ton résolument optimiste. Les personnages sont attachants, notamment la personnalité du petit garçon, attendrissant à souhait. Peu à peu, nous assistons à la renaissance d’une femme qui se resource grâce à une petite communauté soudée qui prône l’entraide et le retour aux valeurs simples, avec en prime une fraîcheur de style toute australienne…

Attardons-nous sur la première histoire. Elle est singulière par bien des côtés. Contrairement à ce qui est indiqué en quatrième de couverture, lorsque le récit commence, le héros est toujours marié, sa femme ne le quittera qu’au bout d’un tiers du roman, ce qui se voit assez rarement dans les romances où le récit débute lorsque la crise est survenue. Notre héroïne, spécialisée en soins donnés aux urgences, est insatisfaite de ce choix et ne supporte plus la tension et les contacts avec les patients en situation de crise… Contrairement au ton résolument positif que l’on trouve dans ce genre de romances, elle ne trouvera pas les ressources pour surmonter cette difficulté mais trouvera une autre vocation. Au final, compte-tenu des obstacles importants qui se dressent sur le chemin des deux héros, ils ne feront jamais de projets à long terme, même dans l’épilogue… rarissime. Un des deux devra faire un sacrifice mais nous ignorons lequel !

Il est vrai que certaines séries télévisées des années 2000 ont fait entrer un vrai réalisme dans la description de la vie quotidienne des hôpitaux et qu’il était normal que la collection blanche soit sensible à ce ton « pessimiste » ou terre à terre. Nous sentons ici un vrai virage dans le style mais aussi dans les difficultés issues de l’imagination fertile de Carol Marinelli. Son héroïne est australienne et l’on constate, en écrivain britannique, qu’elle a réfléchi aux vraies différences existant entre les deux nations. En 150 pages, elle réussit à disséminer avec intelligence et habileté des subtilités, enrichissant considérablement un récit au rythme soutenu. On en redemande !

Deux histoires écrites en 2008, deux visions de la romance et qui font preuve de dynamisme et d’inventivité.


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : Harlequin
Collection : Blanche
Sortie : 15 décembre 2008
Prix : 5,80