Deathless Days – Avis +

Présentation de l’éditeur

D., alias Azraël, est l’archange de la mort. Son job, c’est de séparer l’âme du corps des humains pour leur permettre de rejoindre l’au-delà, au moyen de sa faux. Jusqu’au jour où un mystérieux voleur la lui pique, alors qu’il est encore certainement trop occupé à cuver pour faire attention à ses affaires. Gros problème : sans la Faux, les hommes ne peuvent plus mourir. Et, faute de mieux, des hordes de Deathless, des Sans-Mort, âmes errantes enchaînées à leur corps, sont acheminées jusqu’en enfer.

D. est super mal et passe un mauvais quart d’heure au conseil des archanges. Car sans être totalement rabat-joie, Dieu n’est pas non plus le roi de la déconne, à qui on peut expliquer tout de go un truc pareil. De toute façon pas la peine de lui expliquer, il sait déjà tout, non ? Il sait, par exemple, que dans sept jours les Deathless seront trop nombreux pour être tous contenus sous terre et que, si les négociations entre anges et démons tournent court, le paradis déclarera la guerre à l’enfer.

Sept jours durant lesquels D., condamné à mort en cas d’échec, tentera par tous les moyens de retrouver celui qui a volé sa faux et de comprendre la raison d’un tel acte. Sept jours avant qu’il ne soit trop tard, avant que l’équilibre du monde ne vole en éclats et que l’humanité entière ne passe aux mains de Satan. On dit qu’il vaut mieux s’adresser à Dieu qu’à ses saints, mais là, pas sûr…

Avis d’Emilie

C’est un résumé assez spécial qui nous présente le livre. La mort se fait voler sa faux. Ce qui fait que les personnes en fin de vie ne décèdent plus. Mais les bébés continuent de naître, et ça va donc être un sacré bazar sous peu. Dans 7 jours exactement, en fait.

Le roman est découpé en jours (le premier chapitre est le premier jour, le second chapitre le deuxième jour…). Cela apporte au roman un genre de compte à rebours plein de suspense. Le moment critique se rapproche en même temps que la fin du livre. Mais quelle en sera l’issue ? C’est à la fois un thriller et un roman policier. Mais on est très loin des classiques du genre, même si parfois l’univers de Constantine se profile. Ceux qui ont lu Sept jours pour une éternité, de Marc Levy, y verront peut-être une satyre grinçante.

Le style est pour le moins vivant : dynamique à souhait, pas question de s’ennuyer ! Ce livre fait partie de ceux qu’on lit en une fois, l’intrigue nous colle à la peau (aux yeux ?). Les références bibliques s’enchaînent, mais pas de souci, même les moins connaisseurs du livre saint sauront les voir et en sourire. L’humour n’est pas absent du livre, mais c’est un humour vraiment spécial dont on parle ici : noir, sarcastique, cynique et acide. A travers la Mort, le Bon Dieu et ses Saints, notre monde est passé au vitriol et le lecteur n’en ressort pas indemne.

Un premier roman fabuleusement maîtrisé, qui nous fait attendre avec impatience les prochaines œuvres de cet auteur prometteur.

Fiche technique

Format : broché

Pages : 342

Éditeur : La Bourdonnaye

Collection : Imaginaires

Sortie : 27 mai 2015

Prix : 21 €