Dents d’ours : tome 1 – Avis +/-


– Dis-lui de passer me voir au block 12.
– Scheiße ! Le mess des instructeurs !
– Mon nom est Adolf Galland

1944 : dans le Pacifique aux commandes de son Chance Vought F4U Corsair Max, dit « le Pollack », affronte les kamikazes japonais.

Au même instant en Europe, des équipages de forteresses volantes larguent leurs bombes dans un ciel vide de tout chasseur allemand. C’est alors qu’apparaît un appareil inconnu.

Utilisant au mieux sa vitesse prodigieuse et son système de tir automatique photoélectrique, l’avion à réaction Messerschmidt 163 accomplit son œuvre de mort.

Lorsque son porte-avions accoste aux USA, le lieutenant Max Kurtzman est arrêté. Les services de sécurité américain ont conclu qu’il se nommait en réalité Werner Königsberg, comme le prouve cette ancienne photo de lui enfant alors qu’il était membre du parti nazi.

Alors que se déroule l’interrogatoire musclé le prisonnier se remémore les années 30 en Silésie où Polonais, Allemands et Tchèques vivaient en paix. Les jeunes Allemands Werner et Hannah jouaient avec leur ami Max. Le fait que ce dernier soit polonais et juif ne les dérangeait pas. Puis est survenue l’arrivée des Nazis au pouvoir et Werner a décidé d’entrer au parti nazi pour pouvoir piloter des planeurs.

La ressemblance physique entre Max et Werner apporte une certaine confusion. La blessure de Max à la main semble indiquer que le prisonnier des Américains est bien Max. Ce dernier s’est blessé en 1930 et Werner avait sa main intacte en 1935. Mais, et si Werner avait été aussi blessé (accidentellement ou délibérément) à une date postérieure. De plus, le lieutenant Kurtzman affirme avoir piloté autrefois des planeurs. Or en Silésie, il était nécessaire d’être membre du parti nazi. Max aurait-il usurpé l’identité de Werner pour apprendre à piloter ? Et si c’était Werner qui sur ordre ou pour des motifs personnels se faisait à présent passer pour Max ?

Cette série d’espionnage historique des plus subtiles (Yann est au scénario) fait intervenir des personnages historiques comme Hanna Reitsch et le colonel Donovan « Wild Bill » de l’OSS (à qui on devra après la guerre la création de la C.I.A.). Mais l’essentiel des acteurs sont des avions classiques ou en avance sur leur époque. Anecdoctiquement, on remarquera un planeur dont la forme rappelle celle d’un stuka.

Fiche technique

Format : album
Pages : 48 p. couleurs + 6 pages illustrées
Scénario : Yann
Dessin : Alain Henriet

Couleurs : Usagi
Editeur : Dupuis
Sortie : 15 février 2016
Prix : 14,50 €