Des histoires pas comme les autres…

J’ai énormément réfléchi à la critique que j’émettrais sur ces six courts métrages d’animation. Je n’ai rien éprouvé devant ces films. Intellectuellement, c’est le trou noir. Tout ce que je trouve à dire d’honnête : la difficulté d’accès. Ai-je loupé une marche ? Peut-être. Je n’arrive à rien dire qui ne sonne creux ou faux. Alors advienne que pourra.

Air ! et Au bout du fil sont complètement incompréhensibles. Je n’ai que vaguement compris à la lecture du dossier de presse et des informations glanées sur le net. Certaines images ont évoqué deux ou trois petites choses : un peu d’émotion dans Une vieille boîte, un fable écologique militante pour La Fin du monde en quatre saisons. Le Garçon qui a vu l’iceberg remporte une mention spéciale à mes yeux. Cette animation est très inquiétante. D’autant plus que le réalisateur n’utilise pas le langage comme moyen d’expression mais des bruits et des sonorités étranges. Le Garçon qui a vu l’iceberg porte un message : la vie quotidienne est étroite. Elle devient donc cauchemardesque.

Une vieille boîte (1975) : La nuit de Noël dans une grande ville, un clochard sauve de la benne à ordures une vieille boîte qu’il transforme en objet magique…

Air ! (1972) : Attention ! Les êtres vivants sont condamnés à périr si l’on ne prend pas garde de sauver l’atmosphère. Petite histoire très écologique.

Le Garçon qui a vu l’iceberg (2000): Un jeune garçon, de famille riche, s’ennuie. Mais il s’invente des rêves des plus horribles aux plus dangereux. Parfois le rêve et la réalité se mélangent. Une histoire en parallèle sur deux écrans simultanés.

Au bout du fil (1974): Driessen compose cette oeuvre un peu à la  » Marabout, bout de ficelle, selle de cheval « …

La Fin du monde en quatre saisons (1995) : Les 4 saisons présentées successivement sur un écran avec huit, voire neuf images simultanées qui racontent chacune des événements qui n’ont rien à voir avec les autres. Et pourtant, en y regardant bien…

2D or not 2D (2003) : Frieda et Bruno sont attirés l’un par l’autre. Mais une étrange ligne toute plate les sépare…

Secrets de tournage

L’homme derrière les images

Paul Driessen est né en Hollande en 1940, il a d’abord étudié aux beaux-arts d’Utrecht le graphisme et l’illustration. Il débute dans les messages publicitaires avant de partir en Angleterre participer à l’élaboration du film Yellow Submarine. Puis il travaille dans l’animation tant aux Pays-Bas qu’au Canada. D’autre part, il enseigne en Allemagne, aux beaux-arts de Kassel.

L’animation selon Driessen

Paul Driessen est l’un des animateurs les plus importants de sa génération. Son univers clos fonctionne selon une logique de l’absurde. Nominé aux Oscars, son travail est apprécié et reconnu dans le monde entier.

Des fonds canadiens

Les films présentés ici ont été produits sous la bannière de l’Office Nationale des Films du Canada.

Fiche Technique

Durée : 1H

Année de production : 2003

Un programme de courts métrages d’animation de Paul Driessen.

Date de sortie : 25 Janvier 2006