Diaboliquement séduisant – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Aux abois financièrement, lady Angélique Archer fréquente un cercle de jeu où son don pour le calcul aide bien le hasard. Le propriétaire du club, Alex Lavoie, ne tarde pas à repérer son petit manège.

Plutôt que de lui interdire son établissement, il lui offre un emploi de croupière. Une proposition qu’Angélique n’a pas les moyens de refuser, même si cela signifie être à la merci de cet homme inquiétant. Ne dit-on pas qu’il serait un ancien espion, voire un tueur ? Ténébreux, implacable… mais aussi diaboliquement séduisant.

Avis de Valérie

Lady Angélique enchaîne les malchances et tente de redresser les finances de la famille en jouant aux cartes. La famille Hutton se retrouve sans parents et pas d’héritage pour tenir leur rang. La seule en âge d’aider et à avoir la tête sur les épaules est Angélique. Son genre et sa position dans la société l’empêche de travailler, et pour continuer de payer les études des plus jeunes, elle utilise son don pour les chiffres et sa mémoire hors du commun.

Elle va de cercle en cercle de jeux pour dépouiller les riches bourgeois et nobles, souvent alcoolisés, masquée et méconnaissable. Sauf pour Alexandre Lavoie, le propriétaire, qui a remarqué son manège depuis quelques temps et finit par intervenir lorsqu’elle se fait malmener par un mauvais perdant.

Il lui propose un emploi. Sa beauté comme ses capacités ferait d’elle une superbe déesse, une attraction pour la salle où les joueurs viendraient perdre avec le sourire. Elle pourra être masquée et donc garder l’anonymat et en échange de sa présence, il l’aidera à régler les frais qu’elle n’arrive pas à payer. Face à la bêtise de son frère Gerald, héritier du titre, mais qui est au contraire de sa soeur, un sot dont la bêtise rend dangereux pour lui comme pour sa famille, elle accepte.

Si on apprécie que lady Angélique ne s’en laisse pas compter, elle a charge de famille et un frère qui, au lieu de l’aider, la coule dès qu’elle a l’impression de sortir la tête de l’eau, elle s’adapte plutôt bien à sa déchéance. On n’imagine pas une jeune femme si débrouillarde et courageuse dans la noblesse de l’époque.

On note que la patte de l’auteur se démarque des auteurs emblématiques du genre grâce à de l’audace et de l’originalité. La contrepartie est que cela rend l’histoire moins crédible. La Régence anglaise est pétrie de codes et obligations et cela fait partie du talent de l’écrivaine que de les respecter tout en insufflant du peps au texte. Mais ici, peut-être, Kelly Bowen s’en détache un peu trop.

La relation entre la jeune lady et Alex le propriétaire ténébreux est l’atout du livre, et suffit pour passer un bon moment. Après, les lecteurs plus regardants pourront avoir le sentiment de passer à côté de vraies émotions et de rester en surface.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 320
Éditeur : J’ai lu
Sortie : 2 octobre 2019
Prix : 7.60 €