Duchess of sin – Avis +

Présentation de l’éditeur

Blonde and beautiful Lady Anna Blacknall is in the mood for mischief. Entering Dublin’s most notorious den of vice, she finds herself in the arms of a mysterious, emerald-eyed Irishman. And although he is masked, his tender kiss is hauntingly familiar.

Conlan McTeer, Duke of Adair, has come to Dublin to fight for a free Ireland. But he’s suddenly reunited with the young Englishwoman who had once claimed his heart, and his passion turns from politics to pleasure. When their sizzling encounter brings danger to Anna’s door, she must decide where her loyalties lie-and quickly. For someone will do whatever it takes to destroy Conlan . . . and anyone he dares to love.

Avis de Callixta

Ce second tome de la série sur Les sœurs d’Irlande de Laurel McKee est attendu depuis longtemps puisqu’il a mis près d’un an à suivre le premier. Malgré cette attente, il offre le même bonheur de lecture autour de la seconde des sœurs Blacknall. Rappelons qu’elles étaient trois à vivre auprès de leur mère à un moment difficile et crucial de l’histoire irlandaise.

A l’issue du premier livre, Eliza, la rebelle, celle qui refusait de se soumettre à la couronne britannique a trouvé le bonheur mais a dû quitter son Irlande natale pour la Suisse avec son époux. Elle n’apparaît pas dans ce livre qui reste centrée autour des trois femmes que sont Katherine Blacknall et ses deux filles, Anna et Caroline.

Anna est apparemment la plus frivole des sœurs. Elle a hérité de la blonde beauté de sa mère. Elle est très recherchée dans les salons de Dublin et a l’embarras du choix pour trouver un époux. Elle est aussi peu intéressée par les affaires politiques contrairement à sa sœur aînée.

De plus, elle ressent une sourde angoisse depuis la rébellion de 1798 (qui a servi de contexte au premier tome). Agressée, presque violée, elle a assisté à des scènes d’horreurs et ne s’en est jamais vraiment remise. Elle avait alors fait la connaissance de façon très inattendue d’un seigneur irlandais, Conlan McTeer, duc d’Adair. Sombre, ténébreux, il vit retiré sur ses terres, et va ressurgir dans la vie de la jeune femme.

Le contexte de cette série est son grand atout. Il faut – pour en comprendre tout l’intérêt – faire un peu d’histoire et rappeler que depuis le seizième siècle, l’Irlande et l’Angleterre vivent sous la même couronne et que le roi d’Angleterre est aussi celui d’Irlande.

Il existait alors deux parlements indépendants et celui de Dublin avait obtenu une certaine liberté en 1782, mais la révolution française et les aspirations à une totale indépendance de l’Irlande vont effrayer les Anglais qui décidèrent de faire une union totale entre les deux pays. Cette loi fut votée en 1800, à Londres puis à Dublin et entra en vigueur en 1801. Cela soumettait de nouveau l’Irlande à l’Angleterre.

Ajoutons que la querelle religieuse entre Catholiques et Protestants complique encore les choses car elle créait des divisions en Irlande (les Catholiques ne pouvaient pas obtenir de rôle politique par exemple). C’est dans ce contexte complexe et difficile que se déroule cette histoire, juste avant le vote de l’Union.

Conlan est Catholique et aime passionnément son pays. Il œuvre donc en secret pour tenter de faire échouer la loi. Peu à peu, Anna va le comprendre. Contrairement au livre précédent, les affaires politiques restent plutôt en arrière-plan, constituant juste un fond de tension qui s’intensifie au cours du livre. Ce qui est central est une superbe histoire d’amour passionnée, contrariée, entre la blonde Anna et le ténébreux, Conlan.

Elle est plus jeune que lui, fragile et il est violemment attiré par elle. Mais il a peur de l’entraîner dans son monde, un univers dangereux et secret. En effet, les temps sont durs pour les nobles irlandais catholiques. Anna est protestante et d’origine anglaise. De plus, il est en concurrence presque ouverte avec son cousin, lui aussi d’ascendance britannique et protestante. Mais malgré tous ces obstacles, ni Conlan, ni Anna ne peuvent résister l’un à l’autre.

Leur histoire est passionnée, romantique, très sensuelle. Le contexte historique ne fait qu’enrichir cette superbe romance, apportant une sorte de désespérance car tout le monde comprend que l’Irlande risque encore de perdre sa liberté. Peu à peu, la tension monte autour de Conlan et de sa querelle avec son cousin, apportant les rebondissements importants du roman.

Laurel McKee nous gratifie de plus d’une petite romance secondaire autour Katherine Blacknall, la encore très jeune mère des trois sœurs. C’est une histoire tendre et un peu rapidement évoquée mais vraiment charmante. Nous apprenons à mieux connaître Caroline, l’intellectuelle de la famille toujours plongée dans des lectures savantes. Elle sera évidemment la prochaine héroïne et se retrouvera aux côtés du surprenant Grant Dunmore, le cousin de Conlan qui apparaît sous un jour plutôt peu sympathique. Cela augure un troisième tome passionnant !

Laurel McKee alias Amanda McCabe frappe ici par son talent et aussi par sa passion pour l’Irlande. Malgré la complexité du contexte, elle parvient à nous montrer les grands enjeux de cette époque, les rivalités religieuses et politiques, la beauté d’une Irlande qui souffre et n’abandonne jamais ses envies de liberté. Ce deuxième tome est aussi bon que le premier et nous attendrons avec la même impatience le troisième opus.

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 384
Editeur : Forever
Collection : Daughters of Erin
Sortie : 20 janvier 2011
Langue : anglais
Prix : 5,45 €