Présentation officielle
Edmond, avec ses douze comédiens sur scène, sera « un vrai théâtre de troupe » rappelant les grandes épopées théâtrales du XIXe siècle.
Décembre 1897, Paris.
Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans.
En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes.
Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi des caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de coeur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac.
Avis de Claire
Edmond Rostand, jeune auteur de théâtre, peine à trouver le succès. Sous l’impulsion de son amie Sarah Bernhardt, il commence à élaborer un scénario de pièce, s’inspirant de de tout ce qu’il a autour de lui… Son héros sera laid, le meilleur ami sera beau, la femme aimée inaccessible. Petit à petit, on assiste à la naissance d’un chef d’oeuvre…
Cyrano de Bergerac est le plus grand succès du théâtre français. Ecrite, non pas en trois semaines, mais entre 1896 et 1897, alors qu’Edmond Rostand ne connaît que des insuccès, cette pièce deviendra celle qui a été la plus jouée en France. Le coup de génie d’Alexis Michalik est de montrer l’oeuvre en construction, et comment mille et une petites choses du quotidien ont contribué à l’éclosion de cette pièce intemporelle.
Alexis Michalik s’est beaucoup documenté, sur Rostand, sur la période, sur l’histoire du théâtre, mais en même temps, il y a une telle liberté de texte et de ton que la seule frustration est finalement quand on cherche à démêler le vrai du faux. Mais est-ce réellement important après tout ? Ce qui compte c’est l’oeuvre en mouvement, mise en abîme du théâtre par le théâtre, et quand c’est bien fait c’est tellement excellent.
Le seul petit bémol que l’on pourrait lui reprocher est d’avoir cantonné la brillante épouse de Rostand, Rosemonde Gérard, poétesse, au rang de seule compagne et mère de ses enfants. Elle a été tellement plus pour lui, sa muse et même la première interprète de Roxane durant la couturière.
Une pièce à voir, et à revoir, au Palais Royal jusqu’à la fin de l’année !
Fiche technique
Adresse : Théâtre du Palais Royal 75001 Paris
Téléphone : 01 42 97 40 00
Mise en scène : Alexis Michalik
Tarifs : de 60 à 17 euros
Séances : du mardi au samedi à 21H et dimanche à 14H