Edward Hopper – Avis +

Présentation officielle

Les peintures d’Edward Hopper ont la simplicité trompeuse des mythes, l’évidence des images d’Epinal. Chacune d’elles est un condensé des savoirs hypothétiques, des rêves que nous inspire l’Amérique. Expression des sentiments les plus poignants, ou pures constructions mentales, ces peintures donnent lieu aux interprétations les plus contradictoires.

Romantique, réaliste, symboliste, et même formaliste, Hopper a été enrôlé tour à tour sous toutes les bannières. C’est cette complexité, signe de la richesse de cette oeuvre que s’efforce d’éclairer cette exposition.

Conçue chronologiquement, elle se compose de deux grandes parties : la première, consacrée aux années de formation, rapproche les œuvres de Hopper de celles de ses contemporains et de celles, découvertes à Paris, qui ont pu l’inspirer. La seconde partie à l’art de la maturité, des premières peintures emblématiques de son style personnel à ses œuvres ultimes.

Avis de Claire

Incroyable de penser qu’aucune oeuvre d’Edward Hopper n’honore de sa présence un seul musée français, rien que cela justifie un petit passage au Grand palais, pour déambuler dans l’oeuvre de ce magicien du quotidien.

L’exposition commence par un voyage dans le passé pendant la période de formation du peintre. Né dans l’État de New York en 1882, il est le fils d’un propriétaire de magasins de tissus. En 1906, il est étudiant à la School of Art de New York, il apprend beaucoup sous la houlette de son professeur, le peintre réaliste Robert Henri. Influencé par les néo-impressionnistes, il part en France compléter sa formation, se souvenant de lointaines origines françaises.

Mais de retour au pays, le succès n’est pas tout de suite au rendez-vous. Le peintre se cherche, illustre des quotidiens, hésite… Il faudra attendre 1924 pour qu’il trouve enfin son style, en passant par la gravure et l’aquarelle. Il vient également d’épouser sa muse, Josephine.

L’exposition, la première de cette envergure, regroupe quelques 164 oeuvres dont 128 peintures, aquarelles, gravures et illustrations qui contribuent à créer une ambiance toute particulière, Made in USA. « Jamais il n’y a eu d’exposition dans le monde présentant un aussi grand nombre d’oeuvres d’Hopper datant de sa période ‘canonique’, entre 1924 et 1966« , confirme Didier Ottinger, le commissaire de l’exposition.

Venues de différents musées et collections américaines, les oeuvres-icônes de ce peintre figuratif nous offrent une certaine image de l’Amérique, sublimée, à la fois très ancrée dans le quotidien, et magnifiée par les jeux de lumière extraordinaire, qui lui donnent une atmosphère presque lunaire.

Un régal pour les yeux, toutes les oeuvres-phares sont là, à voir absolument !

Informations pratiques

Galeries Nationales du Grand Palais
Avenue Winston-Churchill 75008 Paris
Tous les jours sauf le mardi de 10h à 22h (dimanche et lundi jusqu’à 20h)
Plein tarif : 12 euros
Tarif réduit : 8 euros

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