Ender : Préludes – Avis +

Présentation de l’éditeur

Le sort d’un héros de guerre n’a rien d’enviable. Envoyé dans l’espace dans le seul but de revenir à temps pour contrer la deuxième offensive des doryphores, le commandant Mazer Rackham a dû abandonner femme et enfants. C’est le prix à payer pour offrir à l’humanité une infime chance de survivre à une nouvelle confrontation. Mais cela suffira-t-il ? Ce n’est pas l’avis du lieutenant Graff, qui, sur Terre, tente de mettre en place un programme de recrutement et de formation des plus brillants esprits que compte la planète. Le futur sauveur de l’espèce humaine figure sans nul doute parmi les candidats. Ce sera peut-être Bonito, s’il arrive à échapper à l’amour écrasant de son père ? Han Tzu, te petit génie dans sa prison dorée ? Ou Zeck, le jeune fondamentaliste chrétien ? Il en est un qui semble cependant les surclasser tous, un petit garçon qu’on surnomme déjà Ender…

Avis d’Emilie

Les fans de la saga d’Ender adoreront ce petit ouvrage qui retrace en quelques nouvelles le destin de certains personnages ou illumine sous un nouveau jour l’histoire d’autres.

La première nouvelle concerne Mazer Rackham, le héros de la première guerre des Doryphores. On en apprend plus sur ses origines maories, mais surtout sur sa famille et comment celle-ci a été décisive dans sa décision de former un éventuel successeur. Difficile d’en parler trop sans en révéler beaucoup, mais on verra aussi apparaître ici Graff, qui débute dans l’armée. Ce dernier possède déjà ses talents de négociateur qui énerveront bien Mazer.

La seconde nouvelle est sans doute celle qui a le moins d’intérêt. Un peu longue et répétitive bien qu’elle soit très courte, on se demande où l’auteur veut en venir. Très psychologique, elle raconte comment Bonito, pourtant extrêmement attaché à ses parents, fera tout de même le choix de partir à l’Ecole de Guerre.

Dans la troisième nouvelle, on devient le spectateur consterné d’un homme qui veut à tout prix que son fils, Tzu, soit sélectionné à l’Ecole de Guerre. Il va pour cela employer les grands moyens, pas tout à fait légaux. Très courte, on apprend surtout dans cette histoire quels genres de tests les officiers de l’Ecole pratiquent sur les enfants pour les sélectionner.

La quatrième nouvelle est particulièrement savoureuse, car elle est centrée sur Peter, le frère diabolique d’Ender. Machiavélique, il s’attelle à ressembler aux autres, à se faire accepter. Il joue un rôle auquel il ne croit pas. Pourtant, son talent le rend très crédible, et le lecteur se retrouve pris entre deux feux : soutenir Peter, aussi détestable soit-il, c’est juste un incompris, ou vouloir prévenir ses victimes.

Enfin, dans la cinquième et dernière nouvelle, on retrouve Dink, élève maltraité d’abord par son père puis par les autres élèves à l’Ecole de Guerre. Pacifiste, il se demande pourquoi on ne le renvoie pas chez lui puisqu’il refuse de participer aux activités. Ender prendra les choses en main, un peu contre son gré, et c’est une belle histoire d’amitié qui va peu à peu se nouer.

Ce livre est beaucoup trop court, on en voudrait tellement plus… Il apporte des éclaircissements intéressants sur le premier livre de la saga d’Ender. Mieux vaut avoir lu celui-ci avant de commencer les nouvelles.

Fiche technique

Format : poche

Pages : 188

Éditeur : J’ai lu

Collection : Science fiction

Sortie : 9 novembre

Prix : 6 €