Etoffes et Littérature – Avis +

Présentation officielle

Venez découvrir l’exposition Étoffes et Littérature. Les textiles dans la littérature au 19e siècle à la Maison de Chateaubriand du 22 janvier au 24 juillet 2022.

L’exposition invite à un voyage inédit et singulier dans l’univers de la littérature et des étoffes d’ameublement au 19e siècle. Vous allez découvrir des textiles décoratifs tissés, imprimés ou brodés ; ils étaient destinés aux tentures murales, rideaux et portières, bandeaux et écrans de cheminée, sièges et canapés, coussins, lits, paravents, tapis et moquettes. De nombreux écrivains s’y intéressèrent, aussi bien pour la décoration de leurs demeures que pour l’écriture de leurs romans.

Avis de Claire

Quand les étoffes s’invitent dans les livres de la littérature du 19e siècle.

Onirik a eu la chance d’être invité pour la présentation de l’exposition au showroom Pierre Frey à Paris. Les créations Pierre Frey représentent un véritable art de vivre à la française. Pierre Frey travaille avec châteaux et grandes maisons. Le tissu d’ameublement amène de l’harmonie, de la beauté, il « termine » une pièce. Cette prestigieuse maison a prêté quelques
44 œuvres et documents pour cette exposition, notamment pour la section où le public peut toucher, regarder de près et admirer des tissus d’ameublement.

La Maison de Chateaubriand se situe au coeur de la vallée de la culture. En 1807, Chateaubriand s’est installé dans cette demeure qui n’est pas exactement un musée, mais une maison d’écrivain, un lieu exceptionnel pour une exposition. La Maison Pierre Frey a eu l’occasion de rénover la chambre de Juliette Récamier et la chambre de Chateaubriand. Ce partenariat a donné lieu à cette exposition qui fait le lien entre tissus et littérature, en collaboration avec le musée de la toile de Jouy.[[La littérature dans les toiles au musée de la toile de Jouy (jusqu’au 27 mars)]].

Cette exposition a demandé deux ans de travail, notamment de passer en revue nombre de romans réalistes, et d’y rechercher les occurrences relatives aux tissus, sous toutes ses coutures. L’exposition présente différents auteurs :

– Balzac le panier percé, il vit à crédit quand il n’a pas d’argent, il écrit sur les murs ce qu’il y aurait mis quand il n’a pas les moyens de les acheter.

– Hugo le paysagiste, le décorateur qui utilisait beaucoup le tissu d’ameublement notamment à Hauteville House. Il s’intéresse à la décoration dans le but de faire entrer le jardin dans la maison et met ensemble des matières qui s’opposent. C’est une mise en poésie du décor.

– Sand la décoratrice, à Nohant, elle coud, elle décore, elle achète, elle aménage sa chambre elle même, elle refait la déco selon les occupants.

– Goncourt l’amateur inspiré, il achète un hôtel particulier du 16e arrondissement. Edmond s’intéresse au tissu ancien, adore le style des Japonaiseries. Edmond consacre même un livre entier à sa maison.

– Zola le bibelotier, la maison de Médan dans les Yvelines, il l’achète grâce au succès de Germinal, dans son cabinet de travail, il installe une cheminée de style Renaissance. Il aime les belles matières, cuir de Cordoue, céramique, vitraux… il achète sur catalogue ou en grand magasin, notamment beaucoup de bibelots.

– Maupassant l’éclectique, il a eu plusieurs appartements à Paris et achète beaucoup, au fur et à mesure de ses succès.

– Cocteau c’est la postérité, pas un écrivain du même siècle, mais il symbolise la continuité. Cette relation étoffes-écrivains se poursuit au 20e siècle

Cette exposition montre les passionnantes interactions entre littérature et tissus, dont le plus percutant exemple est sans doute le fameux Au bonheur des dames d’Emile Zola. A découvrir, jusqu’au 24 juillet, à la Maison de Chateaubriand.

Fiche technique

Adresse : Maison de Chateaubriand, Chatenay-Malabry

Horaires : De janvier à février , du mardi au dimanche, de 10h à 12h et de 13h à 16h30 (dernière entrée à 16h) ; de mars à juillet, du mardi au dimanche, de 10h à 12h et de 13h à 18h30 (dernière entrée à 18h).
Ouverture les jours fériés sauf les 25 décembre, 1er janvier.
Fermé le lundi

Tarif : de 4 à 5 €