Extinctions, la fin d’un monde ? – Avis +

Présentation de l’exposition

Présentation de spécimens d’espèces éteintes, focus local et international sur des espèces animales et végétales en danger, vidéos, photos et animations interactives : Extinctions, la fin d’un monde ? montre la fabuleuse diversité du monde vivant et l’interdépendance entre écosystèmes et espèces dans le monde naturel.

Elle éclaire le public sur la notion d’extinction et sur ce qu’elle recouvre, des cinq grandes extinctions de masse qu’a connues la Terre à celle qui s’annonce, ou pas.

Avis d’Emmanuelle

2012 est passée sans encombre. Les moustiques, grâce à leur voracité, ont permis à des riches passionnés de ramener à la vie des dinosaures. Un sans-abri a été en partie dévoré par un drogué qui a encaissé plusieurs balles avant de mourir. La science-fiction nous prépare depuis des décennies à l’extinction du monde tel qu’on le connaît. Les causes sont diverses et toutes plus ou moins plausibles : un cataclysme, une pandémie, un bug informatique, des extra-terrestres qui ont à cœur de détruire la race humaine.

Qu’en est-il du futur réaliste ? Comment, quand la prochaine extinction va apparaître ?

Conçue par le Natural History Museum de Londres, l’exposition Extinctions, la fin d’un monde ? fait le bilan, à l’heure où l’humanité doit affronter ses erreurs écologiques, de la disparition d’espèces végétales et animales. Des spécimens naturalisés provenant des quatre coins de la planète, ainsi que d’autres, locaux, en voie de disparition sont présentés dans cette galerie remarquable du musée de Toulouse.

On y apprend comment le Dodo s’est éteint au 17e siècle sur l’île Maurice, victime de la déforestation et de l’appétit des animaux importés pour ses oeufs… Le tigre à dents de sabre a vu ses proies se raréfier, chassées par les humains (ça ne vous rappelle rien ? Les bisons d’Amérique ont subi le même sort, plus récemment).

En parallèle à cela, l’exposition montre comment certaines espèces ont survécu aux différentes catastrophes (comme le Ginko Biloba, ou la limule), ou se sont adaptées. Un jeu vidéo permettra aux plus jeunes de s’essayer à la survie. Juste après, les crânes des différents hominidés ouvriront les yeux de beaucoup sur l’évolution humaine…

En bref l’exposition Extinctions, la fin d’un monde ? est nécessaire, sans être alarmiste. Parce que l’on doit se poser certaines questions, et que l’extinction ne touche pas seulement de mignons petits animaux, mais qu’elle s’attaque également à toute la biodiversité d’un milieu (asséchez une mare, et ce ne sont pas que les grenouilles qui la peuplent qui vont disparaître).

Le visiteur en sortira très certainement changé. Ce qui peut paraître idyllique peut conduire à des dérives environnementales (le véganisme n’offre plus de place pour le développement d’espèces liées à l’élevage), et ce qui est mal vu est finalement salvateur (beaucoup de zoos gardent en vie les derniers spécimens de races bientôt disparues).

Après l’exposition, perdez-vous dans les dédales du Musée, où vous pourrez admirer les beautés amazoniennes, compter le nombre impressionnant de squelettes (humains ou non), ou étudier la richesse de collections d’araignées, d’insectes fantastiques, ou même… de crustacés.

Fiche technique

Date : du 9 octobre 2019 au 28 juin 2020

Lieu : sous-sol du Muséum de Toulouse

Tarifs : Exposition temporaire seule : 7 € – tarif réduit : 5 € – gratuit pour les moins de 6 ans ; exposition temporaire + exposition permanente : 9 € – tarif réduit : 7 € – gratuit pour les moins de 6 ans

Adresse : Muséum de Toulouse : 35, allée Jules-Guesde – 31000 Toulouse

Muséum de Toulouse : www.museum.toulouse.fr