FFCP 2019 – Séances événements + ouverture

Le 14e Festival du Film coréen à Paris a eu lieu cette année encore au Publicis cinéma du 29 octobre au 5 novembre 2019 ! Nous avons eu la chance et le plaisir d’assister à différentes projections, notamment les trois films des séances événements du festival ! Ces trois films étant Extrême Job, The Divine Fury et Swing Kids !

Nous mettrons également ici le film d’ouverture EXIT que nous avons pu voir et que nous avons vraiment adoré !

EXIT (2019) de Lee Sang-geun
Yong-Nam (Jo Jung-suk) est un raté, aux yeux de sa famille, aux yeux de son quartier, aux yeux de tout le monde. Il ne réussit rien, mais a tout de même préparé l’anniversaire de sa maman avec brio. Même s’il avait pour idée de retrouver la femme qu’il aimait à l’université, Eui-joo (Yoona). Tout se déroule plus ou moins bien, jusqu’au moment où ils doivent partir de la salle des fêtes, une étrange fumée se déverse dans les rues. La fumée se révèle toxique. Ainsi, sa famille, lui et les employés doivent monter en hauteur pour échapper à la mort et se faire secourir. Cependant, tout ne sera pas aussi simple que prévu.

Exit offre une comédie hilarante sur fond de catastrophe. Si on met de côté le fait que de nombreuses personnes décèdent dans cette attaque, on passe un excellent moment aux côtés de nos héros. Ici, c’est la grimpe qui est mise en avant, comme nos personnages doivent aller au plus haut pour échapper au gaz. Le film nous tient sans peine sous tension, car de nombreuses épreuves sont sur le chemin des deux personnages principaux. On rit avec le drame de leur situation et leurs réflexions. Les dialogues sont succulents et on ne s’ennuie vraiment pas une seconde.

C’est un premier film pour le réalisateur et il s’en sort comme un maître. Il nous offre des scènes dantesques et marquantes. La photographie et les lumières le mettent en valeur et lui donnent une atmosphère bien à lui. Malgré nos rires nombreux, la tension est palpable et on sent notre cœur cogner dans notre poitrine bien souvent. À côté des sensations qu’il nous procure, EXIT offre aussi une vision sur la réussite et le jugement social. Il met en lumière qu’on a tous des points positifs même s’ils ne sont pas mis en valeur dans la vie quotidienne. Il touche également la question de la reconnaissance familiale et de l’image qu’on renvoie.

EXIT fait clairement partie des gros coups de cœur de cette 14e édition, et des films parfaitement grand public et accessibles à tous (sauf si vous avez vraiment le vertige) !

Extrême Job (2019) de Lee Byeong-Heon
Comme cela nous avait été annoncé avant la projection du film, Extrême Job est le carton de l’année 2019 au box-office coréen, le film ayant attiré dans les salles obscures plus de 16 millions de spectateurs.

Nous suivons une équipe de policiers de la brigade des stupéfiants. Cependant, nous faisons face à une équipe de bras cassés qui ne semblent dans un premier temps pas très doués. Suite à un événement, ils se font quasiment mettre au placard. Ils seront cependant mis sur la piste d’un trafiquant sortant tout juste de prison. Pour surveiller leur planque, le groupe de policiers se cache dans un restaurant de poulet fris, qu’ils vont finir par racheter… par faire fonctionner… Un peu trop bien même ! Notre équipe sera ainsi tiraillée entre sa réussite commerciale et sa volonté de policier !

Extrême Job démarre au quart de tour puis nous laisse un peu sur notre faim, au niveau de l’action uniquement, car du côté nourriture, nous sommes servis et nous entendrons plus d’une fois des ventres gargouiller. Les différents personnages ont chacun leur petit caractère de tête brûlée et sans étonnement, on les apprécie tous. On sent un réel lien dans ce groupe, ils tiennent les uns aux autres. Visuellement, Extrême Job est également une belle réussite, la réalisation et la mise en scène nous entraînent dans le film très facilement. Et même si on lui trouve quelques longueurs, on reste de bonne humeur avec cette équipe. On rit plus d’une fois et on comprend parfaitement comment cette comédie a pu se hisser en haut des box-offices. C’est un film de divertissement parfait pour se changer les idées.

Swing Kids (2018) de Kang Hyoung-chul
Pendant la Guerre de Corée, les Américains gardent des camps de prisonniers Nord-coréens. Pour prouver que ces derniers sont bien traités, ils doivent montrer patte blanche, et quoi de mieux que leur faire monter un spectacle de Noël ? C’est comme ça que le sergent américain Jackson, peu apprécié de ses supérieurs et entourage, va recruter des prisonniers.

Ce n’est pas un film très évident, car il donne un ton humoristique dans une situation qui ne s’y prête pas forcément. Nous sommes dans un camp de prisonniers où les Nord-coréens sentent qu’on essaye de les détourner du droit chemin. Il ne faut pas se laisser avoir par ces blancs capitalistes ! Mais la musique et les claquettes vont faire fondre le coeur du plus dur d’entre eux. Nous avons ici un film sur l’acceptation de la différence, mais qui montre aussi qu’on peut tous se trouver des points communs, même avec des ennemis.

Swing Kids est un film qui nous fait passer du rire au choc en un claquement de doigts. Il nous fascine également par ses scènes d’entrainements et de danse. Même si nous ne sommes pas friands de claquettes, on ne peut nier que c’est un art de la danse très impressionnant, et puis on ne peut pas résister au swing.

The Divine Fury (2019) de Kim Joo-hwan
Depuis le décès de son père alors qu’il était un homme bon, Yong-hu rejette de tout son corps Dieu et la religion. Comment peut-Il exister alors qu’Il n’a pas sauvé son père malgré toutes ses prières ? Des années après cette mort, Yong-hu se voit agresse dans son sommeil et une blessure s’ouvre dans sa main. Des démons veulent prendre possession de lui, lui soufflent le mal et seul le père Ahn va pouvoir le sauver de ses tourments.

Le pitch de The Divine Fury n’est pas vraiment novateur, mais il aurait pu être un bon film, cependant, il ne nous convainc pas. Nous avons ici notre grosse déception du festival, l’histoire comme l’ambiance ne prennent pas. On s’ennuie alors qu’on s’attendait à une lutte infernale entre les démons et nos héros du bien. Nous avons bien une lutte, mais elle se révèle plutôt faible et la mise en scène nous fait plus rire qu’autre chose.

Outre le jeu des lumières, tout est assez faible et on n’arrive pas à se sentir investi par les personnages à l’écran. Même les combats rapprochés nous semblent ridicules, jamais on ne sent la force des impacts, la violence qu’il devrait y avoir. De plus, le réalisateur n’a pas réussi à doser correctement l’humour et le côté sérieux du film, The Divine Fury ne fonctionne malheureusement pas, surtout lorsqu’il arrive après le visionnage de nombreux films de qualité où ce dosage était parfaitement trouvé.