First comes marriage – Avis +

Résumé de l’éditeur

First Comes Marriage is Vanessa and Viscount Lyngate’s, story. Vanessa and Elliott dislike each other at first sight and nothing improves on second or third sight. But when it becomes clear that Elliott is about to propose marriage to Margaret simply because he needs a wife and she is a convenient candidate, Vanessa decides to take desperate measures and intervene. Her beloved sister has a strong sense of duty and might well accept the horrid Lord Lyngate for the sake of her family though she is deeply in love with a girlhood sweetheart who is off fighting in the Napoleonic Wars. Vanessa has already had her chance at love with Hedley Dew, to whom she was blissfully married for one year before his death. Now is the time to sacrifice herself for her sister, who has had no real chance at love and happiness at all.

Avis de Callixta

Mary Balogh s’était faite rare ces temps-ci nous gratifiant seulement de rééditions (bienvenues !) et d’un charmant roman court, mais tout le monde attendait sa nouvelle série complètement nouvelle autour de la famille Huxtable, et dont quatre épisodes vont sortir au printemps.

First comes marriage est un véritable délice de fraicheur et de romantisme à la Mary Balogh qui vous fait regretter de devoir attendre le tome suivant. C’était pourtant un roman difficile à réussir puisqu’il doit introduire toute la famille d’un seul coup et mettre en place les grandes lignes qui seront reprises dans les livres à venir. Mais Mary Balogh va prendre son temps pour cela nous menant habilement dans la généalogie un peu compliquée des Huxtable. En, effet, ils sont quatre, trois filles et un garçon encore jeune homme. Margaret, l’aînée, a pris en charge son frère et ses sœurs après la mort de leurs parents. Vanessa, la seconde est déjà veuve après un très court mariage. Katherine, la plus jeune a à peine vingt ans et Stephen, dix-sept. Une divine surprise attend les Huxtable qui vivent paisiblement et fort modestement à la campagne. La mort d’un cousin avec qui ils n’avaient plus de relations fait de Stephen l’héritier d’un comté prospère. Du jour au lendemain, leur vie va changer du tout au tout. C’est au Vicomte Lyngate que revient la tâche d’aller les prévenir et de les prendre en charge en tant que tuteur du jeune comte qui vient de décéder.

Mary Balogh va utiliser l’arrivée d’ Elliott Lyngate dans le village des Huxtable pour présenter tout son petit monde nous plongeant comme elle seule sait le faire dans l’atmosphère de la Régence britannique. Nous voici à la veille de la Saint Valentin alors qu’un bal a été organisé et auquel le très distingué et londonien Lord Lyngate va devoir se rendre. Cette première partie du roman montre à quel point Mary Balogh maîtrise son art sur le bout des doigts. Elle amène chaque personnage comme sur la scène d’un théâtre, donne leurs principaux traits physiques et de caractère tout en restant drôle, légère et claire. Pas une seconde d’ennui alors que tellement d’auteurs butent sur les débuts de série.

La suite est du pur Balogh dans toute sa splendeur : une rencontre entre deux êtres que tout éloigne mais qui vont se trouver avant même de savoir qu’ils sont faits l’un pour l’autre. C’est frais, délicieux et bien plus profond que certains propos ou passages pourraient le faire croire. Lord Lyngate est un homme froid, un peu snob et convaincu de son importance dans la société où il sera un jour duc. Il déteste ce que ses responsabilités l’amènent à faire et pose un regard un peu condescendant sur les Huxtable et particulièrement sur Vanessa (que sa famille surnomme Nessie au grand effroi d’Elliott !). Mary Balogh se moque gentiment de son héros et il n’est jamais totalement détestable malgré tout. Il va aussi prendre des leçons de vie de l’adorable Vanessa qui est la grande réussite du roman. Il faut toute la délicatesse et le talent de Mary Balogh pour dépeindre cette jeune femme, simple canard dans une famille de cygnes qui a peu confiance en elle mais qui aime trop la vie pour se laisser abattre. Puisqu’elle n’est pas assez jolie ni intéressante selon elle, elle a appris à se faire aimer en rendant les autres heureux et y trouve aussi son bonheur. Cet heureux tempérament désarme complètement Elliott. Les échanges entre eux sont pétillants, joyeux, intelligents. Mary Balogh distille quelques jolies leçons de vie, l’air de rien de cette façon.

L’évolution du couple est délicieuse à suivre. Tout autour gravitent les autres personnages, nombreux et que nous connaissons de mieux en mieux plus le roman avance. Les sœurs et le frère de Vanessa prennent de la consistance et des bribes de leur passé apparaissent. Il y aussi Constantine Huxtable, leur cousin, figure sombre et qui contraste avec les autres qui demeurent avant tout lumineux et positifs. Un superbe prologue lui est consacré qui explique sa douloureuse histoire de fils illégitime et surtout son total isolement lorsque son jeune frère adoré, trisomique, meurt à seize ans. Il est présenté sous un jour bien sombre puisqu’Elliott qui est aussi son cousin (l’arbre généalogique de la famille est complexe !) le soupçonne d’avoir abusé du handicap de son frère pour le voler. Il faudra attendre 2010 et son propre livre pour comprendre comment cela est possible. En attendant, nous aurons droit aux alléchantes de Katherine, Margaret et Stephen.

Il ne se passe pas grand-chose dans les romans de Mary Balogh, elle promène ses personnages de châteaux à la campagne en résidences londoniennes, de soirées au théâtre en bals. Rien de plus original que ce que beaucoup d’autres font mais cela ne ressemble pourtant pas à ce que vous pouvez lire ailleurs.

Mary Balogh est toujours aussi douée et si ces livres sont sans doute plus légers qu’ auparavant, ils éclatent de fraicheur et de joie. Ils sont également les meilleures évocations de la Régence que la romance ait pu produire.

Fiche Technique

Format : poche
Pages: 416
Editeur : Dell Books
Sortie : 1 août 2009
Langue : anglais
Prix : 5,31 €