Fukushima, chronique d’un accident sans fin – Avis +

Nous sommes contraints de procéder à un éventage manuel. Même si cette option peut paraître suicidaire, je ne vois pas d’autre alternative.

11 mars 2011, les employés de la centrale nucléaire de Fukushima ressentent une énorme secousse sismique. Les dégâts dans les bâtiments sont importants. Des membres du personnel sont blessés, d’autres ont disparus. Mais les réacteurs qui étaient en marche au moment des secousses se sont arrêtés automatiquement. C’est alors que se produit le tsunami.

Construite au bord de la mer, Fukushima Daiichi est protégée par une digue de 5,70 m de hauteur. Dans le passé, le Pacifique a connu sept tsunamis de 12 à 28 m de haut. Celui qui frappe le Japon en 2011 atteint 14 mètres !

C’est ainsi que la centrale de Fukushima est submergée. Les générateurs diesels qui assuraient le refroidissement des réacteurs sont détruits et la centrale ne reçoit plus d’électricité de l’extérieur.

Dès lors, durant cinq jours, les efforts des employés vont consister à ralentir l’arrivée de la catastrophe.

Relaté du point de vue de Masao Yoshida, le directeur de la centrale, cet album décrit les incidents successifs, les ordres venus de la hiérarchie de la société électrique TEPCO, ceux venus du Premier ministre japonais, mais aussi les désobéissances et les initiatives des employés.

La reconstitution précise des événements ne néglige pas l’aspect humain. Ainsi, après avoir fait évacuer le personnel non-indispensable, Masao Yoshida doit décider qui doit rester et donc mourir avec lui.

Fiche technique

Format : album
Pages : 116 p. couleurs + dossier de 12 pages
Scénario : Bertrand Galic
Dessin : Roger Vidal
Couleurs : Roger Vidal & Christina G.
Editeur : Glénat
Sortie : 3 mars 2021
Prix : 18,50 €