Gatsby le Magnifique – Avis +

Présentation officielle

Printemps 1922. L’époque est propice au relâchement des mœurs, à l’essor du jazz et à l’enrichissement des contrebandiers d’alcool… Apprenti écrivain, Nick Carraway quitte la région du Middle-West pour s’installer à New York. Voulant sa part du rêve américain, il vit désormais entouré d’un mystérieux millionnaire, Jay Gatsby, qui s’étourdit en fêtes mondaines, et de sa cousine Daisy et de son mari volage, Tom Buchanan, issu de sang noble.

C’est ainsi que Nick se retrouve au cœur du monde fascinant des milliardaires, de leurs illusions, de leurs amours et de leurs mensonges. Témoin privilégié de son temps, il se met à écrire une histoire où se mêlent des amours impossibles, des rêves d’absolu et des tragédies ravageuses et, chemin faisant, nous tend un miroir où se reflètent notre époque moderne et ses combats.

Avis de Stéphanie

Le voici enfin ce Gatsby tant attendu, autant par les fans de Baz Luhrmann que par ses détracteurs, car il est une chose évidente dans le cinéma hollywoodien actuel, c’est que le réalisateur est autant adulé que détesté.

Pourtant, si Moulin Rouge ou encore Romeo + Juliet furent des réussites dantesques, des O.V.N.I. cinématographiques, Baz Luhrmann passe un cap supplémentaire avec ce dernier film, laissant éclater son génie visuel autant que sa capacité à l’introspection, chose à laquelle il nous avait peu habitué jusqu’à maintenant.

Car Gatsby n’est pas uniquement un film sur les années folles et son insouciance, mais parle avant tout de sa génération désabusée, sa propension à ne s’occuper que des apparences et laisser la crise présenter le bout de son nez. Boire, danser, faire la fête, mais avant tout, pour oublier.

C’est aussi l’histoire d’un homme au passé trouble dont l’amour de sa vie devient son obsession, la dernière possession à acquérir, l’idéal d’une vie inventée, la lumière verte à l’autre bout de la rive qu’il n’atteindra jamais.

Le réalisateur n’oublie jamais le caractère dramatique du personnage et ses côtés sombres et c’est ce qui fait toute la différence. Il n’y a pas d’idéal amoureux dans la vie de Gatsby, il n’y a que solitude et regrets.

D’ailleurs Luhrmann et DiCaprio n’ont pas seulement travaillé sur le roman culte de Fitzgerald, mais également sur Trimalchio, une nouvelle que l’auteur a publié à part, un espèce d’appendice qui contient des notes de lectureet tout ce qui n’apparait pas dans The Great Gatsby et notamment les éléments les plus sombres de la vie de Gatsby ce qui permet d’avoir à l’écran une vision moins superficielle du personnage.

Di Caprio, parlons-en, toujours aussi impressionnant, il n’a jamais été aussi beau à l’écran, saisissant de vulnérabilité, incarnant un Gatsby mystérieux mais également dangereux.

De la bande son hip hop jazzy, aux décors décadents, en passant par la mise en scène décalée, Gatsby le Magnifique est une grande leçon de cinéma, car la profondeur psychologique et le drame de l’intrigue ne sont jamais laissés de côté au profit d’une débauche visuelle. Le dosage est juste parfait, hypnotique et désespérément romantique.

Fiche Technique

Sortie : 15 mai 2013
Durée : 142 mnutes
Avec : Leonardo DiCaprio, Tobey Maguire, Carey Mulligan…
Genre : Drame, romance