Golden Guy : tome 2 – Avis +

Présentation officielle

Après l’avoir enlevé, Gai Sakurai, actuel chef du clan Osaragi, a fait avouer à Kyôsuke Akane le meurtre d’Isao Osaragi. Malheureusement, il s’agissait d’un piège.

Minori Takakura, lieutenant et meilleur ami de Gai, fait irruption et crible ce dernier de balles… Quelles sont les motivations qui l’animent ?

Le trésor caché des Tokugawa, ancienne source de prospérité de la famille Kikaku, la mène désormais vers une guerre intestine sanguinaire.

La violence s’intensifie à mesure que le mystère s’épaissit…

Avis de Chris

Dans le précédent tome, Gai Sakurai, chef du clan Osaragi, avait mené Kyosuke Akane du clan Akane dans un lieu isolé. Coup de théâtre, dans cette suite survitaminée et testostéronée, juste après avoir obtenu les aveux que feu leur chef avait été assassiné, l’un des lieutenants de Gai lui tire dessus. Pourquoi une telle trahison ?

Les guerres intestines entre les différents clans de yakuzas perdurent et s’amplifient. Avec la rumeur qu’un trésor est dissimulé sur la propriété du clan Osaragi, plusieurs personnalités veulent s’en emparer, de la petite frappe aux grands chefs de clans. Tous placent leurs pions dans l’espoir d’obtenir le jackpot, dans une époque où les yakuzas sont en perte de vitesse, tant par leur réputation que par leur fortune perdue. L’un d’entre eux est même appâté par d’autres objectifs, plus personnels, le rendant encore plus dangereux que les autres.

A travers cette chasse au trésor en milieu criminel, le lecteur suit les différents protagonistes dans une course poursuite effrénée. Les cadavres s’amoncèlent, tandis que le sens de la famille est mis à rude épreuve. Pendant que certains clans prônent le bien commun, d’autres se marginalisent et les différentes personnalités jouent un rôle non négligeable dans cette guerre devenue totale.

Rien de tout cela ne serait possible sans la mise en scène et page de Jun Watanabe, aussi digne qu’un réalisateur de film de Yakuzas. Entre les suspenses en fin de page et les expressions faciales, on vit de l’intérieur cette histoire particulièrement violente. Aucun détail ne nous est caché et certaines planches voire cases sont difficiles à regarder. Ce sens du détail et ce dessin remarquable fait honneur à ce manga.

En outre, malgré la profusion de personnages, tous sont dessinés de façon à ce qu’on puisse les reconnaître. Cette manière d’apposer les ombres sur les visages rend vivant ces personnages foncièrement mauvais et entêtés. Enfin, les décors ne sont pas en reste ; rares sont les cases vides. Il y a un véritable travail de recherche et de réalisme qui fait que Golden Guy est très prometteur en terme de scénario et de dessin.

Mangetsu nous livre-là un manga de haute volée, proche de la perfection. A réserver tout de même à un public mâture et averti, car la violence y est omniprésente et explicitement montrée. Néanmoins, avec une telle fin, on a qu’une hâte que le 7 décembre arrive vite. Vraiment vite !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 171
Editeur : Mangetsu
Sortie : 5 octobre 2022
Prix : 7,95 €