Gothika

Gothika, un nom qui en dit long sur le film. Faisant clairement référence au « gothique », non pas dans son architecture puisque le Gothique s’est caractérisé par des plus grands espaces et par une grande luminosité par rapport au Roman. Non, le film fait référence à l’imagerie américaine du gothique (en minuscule) à savoir très sombre, avec de pluie et des gens qui sont malheureux. Gothika nous plonge donc dans une ambiance de déjà-vu voire déjà-revu. Fidèle en cela à la politique de Dark Castle, Kassowitz nous sert un film Bouh ultra-classique et ultra-simpliste. La différence entre un film Bouh et un thriller c’est que le Bouh n’a pas d’autre prétexte que celui de réveiller le spectateur inattentif et ainsi masquer l’absence de scénario. Gothika fait donc parti de ce genre car même si un semblant d’histoire semble apparaitre, la trame en est tellement fine et la fin prévisible dès la moitié du film que cela en est navrant. Le mythe auquel s’attache le film est celui de la Dame Blanche, cette légende qui veut qu’une personne ayant souffert hante le lieu de sa mort, généralement une route, jusqu’à ce quelqu’un l’apaise et que son fantome puisse quitter la terre des vivants. La psychiatre Miranda Grey, interprétée par Halle Berry, se voit échoir le rôle de celle qui devra résoudre l’égnime en assassinant son mari, et en se retrouvant enfermée dans la prison pour aliénés ou elle travaille. Passé de l’autre coté du grillage elle commence à comprendre que meme une folle comme Chloé, jouée par Pénélope Cruz, peut dire la vérité et qu’il faut savoir écouter avec le coeur et non avec la tête. S’en suit une quete pour la vérité très longue qui aboutira évidemment à la conclusion que tout le monde attendait.

Donc pour rendre un peu plus plapitant ce scénario morose, le réalisateur, Mathieu Kassovitz, nous insère des petites séquences Bouh que l’on sent venir de loin, qui ne surprennent que celui qui veut bien etre surpris et qui n’apportent au final pas grand chose. Effet de style très pénible, dans cette prison-hôpital tous les néons clignotent sans arrêts sauf quand le fantôme de la Dame Blanche est présent. Sans cesse on s’attend à voir un électricien venir réparer le problème et peut étre inverser le phénomène mais non, c’est le comportement normal de voir des néons clignoter avec un bruit strident. Cela doit faire parti du traitement, en plus des psychotropes, administré au pensionnaires de cet asile, d’autant plus que le fantôme n’est pas si souvent présent que ça, d’où des clignotements incessants.

Au niveau des acteurs, la palme de la médiocrité revient à Halle Berry autant crédible en psychiatre que Dany De Vito en basketteur NBA. C’est donc avec plaisir qu’on la voit sombrer dans la folie mais ce plaisir est de courte durée car le naturel revient vite au galop et elle vire rapidement sa cuti de folle-dingo pour celui de psychiatre. Robert Downey Jr (Larry dans Ally McBeal) est toujours aussi juste et charmant à souhait et sa seule présence suffit à donner un peu de couleur à un film dont le teint bleuté de la pellicule prouve une fois de plus le manque d’originalité.

L’absence d’originalité va jusqu’à la scène finale totalement inutile et dont la présence ne sert qu’à essayer de redonner un dernier coup de fouet au public déjà bien ensommeillé.

En conclusion un film qui se laissera voir par ceux qui se laissent surprendre facilement, les autres pourront rester chez eux ou aller voir un autre film.