Ils ont tué Ravaillac – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Paris, 1611. Dans les rues de la ville, le souvenir du sang versé d’Henri IV est vif. Nul ne s’émeut du sort de Ravaillac, l’assassin du roi, qui meurt en emportant ses secrets.

Outre-Manche, le lieutenant de la garde Mattheus Kassov est convoqué par Jacques Ier d’Angleterre : une espionne de la Couronne britannique a disparu lors d’une mission en France. Mattheus est envoyé sur ses traces. Le jeune homme, qui connaît bien l’espionne et sa nature déloyale, sait que son enquête le mène en territoire périlleux.

Le jeu de piste sera jonché de cadavres. D’invisibles ennemis, aussi puissants que féroces, entendent bien laisser dans l’ombre les preuves de leur funeste machination.

Avis de Valérie

Quel plaisir de cheminer dans Paris au XVIIe siècle, aux côtés des personnages du roman ! Et il est vrai qu’on aime les polars historiques pour ce voyage dans le temps qu’ils proposent.

Ici, le trajet pour le lecteur est rapide puisque que notre espion prend ses ordres auprès de Jacques 1er à Londres pour ensuite envahir – tout seul – la France. Mattheus est à la recherche d’une ancienne connaissance, Madame de Dorchester, qui devait collecter des informations pour le compte de l’Angleterre, mais ne donne plus signe de vie.

Il a appris rapidement (?) le français pour se faire passer pour un négociant de tissus français vivant en Angleterre de retour chez lui. Il est accueilli dans la capitale par un drapier protestant, dont le fils, Michel, lui servira d’adjoint.

Si la visite est agréable, on regrette que le choix des auteurs d’alourdir le texte d’un très grand nombre de mots se voulant anciens, mais trop peu connus pour être intéressants. Ce style ostentatoire et ampoulé prive certains lecteurs du plaisir de l’intrigue.

De plus, Mattheus, n’est finalement pas très sympathique ; les auteurs n’ayant pas réellement travaillé sa cohérence, il peine à séduire son auditoire. Il est étonnement bavard quant à sa mission clandestine, au point où on se demande quel est l’intérêt d’être agent secret, si dès que possible il révèle les raisons de son séjour…

Cela est gênant surtout si vous êtes un grand lecteur de romans historiques, habitué à plus de travail sur le style et sur l’aspect psychologique. Sinon, la ballade est légère et se découvre rapidement. Le défaut d’être trop dans la démonstration des auteurs devient alors une qualité, tel un guide touristique prolixe qui vous entraînent à sa suite en récitant les centaines d’anecdotes de son répertoire !

Fiche Technique

Format : poche
Pages: 288
Editeur : 10/18
Collection : Grands détectives
Sortie : 15 mars 2018
Prix : 7,50 €