Imitation une parodie – Avis +/-

Présentation de l’éditeur

Quand Belle arrive dans son nouveau lycée, elle tombe sous le charme ravageur d’Ebouard Cullet, un geek hypersexy. En plus c’est sûr, c’est un vampire : il ne mange pas ses frites à la cantine et la neige… fond sur lui.

Mais comment, oh oui, comment faire pour le convaincre de la mordre et faire d’elle sont amour éternel ?

De la rrrromance, du danger, des parents complètement largués, un brin d’hystérie, une soirée « vampires », tous les ingrédients sont réunis pour une histoire d’amour encore plus incroyable que Raison et Sentiments et Les Hauts de Hurlevent réunis.

Avis de lady Clare

La très respectable université de Harvard à Cambridge dans le Massachusetts est la plus ancienne des universités américaines (1636) et The Harvard Lampoon (littéralement « le Harvard satirique »), le plus célèbre des magazines humoristiques. Il fête d’ailleurs cette année ses 135 ans d’existence. Des célébrités lui ont prêté leur plume, comme l’écrivain John Updike, le magnat William Randolph Hearst ou encore, en tant que membre honoraire, l’acteur Robin Williams.

C’est dire si l’on attend beaucoup d’un tel pedigree. Mais malheureusement, le mélange, aussi raffiné soit-il, ne prend pas. La parodie, très moqueuse, se contente d’un humour potache, qui sans être jamais vulgaire, fort heureusement, n’est pas loin d’un l’humour vachard à la American pie

Si l’on aime le genre, pas de problème donc. Parce que le texte est plutôt bien écrit, respectant peu ou prou la trame du roman de Stephenie Meyer, dont il détourne allègrement les points forts. Les références aux œuvres littéraires sont jetées ça et là sans contexte, par exemple Jane Austen y est citée en abondance, mais dans un esprit purement grinçant :  » (…) seuls les vampires et les filles ayant lu les romans de Jane Austen possédaient ce genre de pouvoir. »

Le personnage de Belle Kwan [[Isabella ‘Bella’ Swan, dans la version originale]] est une véritable idiote, imbue de sa personne de surcroît. Exit donc le triangle amoureux avec l’Indien Jacob, seule une mince allusion est faite aux Quileutes. Les parents de l’héroïne sont deux incapables, et enfin, l’amoureux est si étrange qu’il n’a même pas besoin d’être un vampire.

Bref, si l’exercice est sans aucun doute réussi sur la forme – avec la bonne trouvaille d’ironiser sur le tapage produit par les films autour des acteurs principaux -, le fond laisse l’impression d’un livre assez caricatural, reléguant à de simples clichés ce qui a pu faire le charme des livres de Stephenie Meyer. A fuir donc, si l’on est Twilight addict, à lire si l’on apprécie les versions décalées qui n’ont pas peur de jouer à fond la carte de l’impertinence et de la loufoquerie.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 160
Editeur : Castelmore
Sortie : 3 décembre 2010
Prix : 9,90 €