Jeudi 23 janvier 2020 a été inaugurée la statue de René Goscinny, en face de l’immeuble qu’il a occupé rue de Boulainvilliers.
La statue, en bronze, de trois mètres de haut, est la création du sculpteur Sébastien Langloÿs, à la demande de l’Institut Goscinny.
Tout Goscinny est là : son sourire doux et spirituel, sur son épaule le petit Nicolas, Astérix dans sa main, Iznogoud tentant d’escalader la statue et Lucky Luke à ses pieds, prêt à dégainer.
Plusieurs discours ont accompagné cette inauguration, dont celui très humoristique du dessinateur et scénariste Jul, qui a pris le relai de Goscinny pour Lucky Luke, un bel éloge par la maire de Paris Anne Hidalgo, et l’allocution de Anne Goscinny, sa fille, sous forme d’une très émouvante adresse à ses enfants. Elle rappelle les racines juives de son père. Il est né à Paris, dans une famille ashkénaze, a grandi aux Etats-Unis jusqu’à l’âge adulte où il est revenu à Paris.
Hasard du calendrier, cette inauguration a eu lieu le jour du 75e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz où ont été assassinés des membres de sa famille.
C’est la première fois qu’un monument est dédié à la BD à Paris. Cette statue ne fera pas qu’intéresser les oiseaux et les enfants, comme l’a dit Jul avec humour, elle est un véritable hommage au 9e art qu’est la BD.