Je me tue à le dire – Avis +/-

Présentation officielle

Michel Peneud va mourir. Comme vous, comme moi, et comme sa mère, sauf que sa mère, c’est son médecin qui le lui a dit. Alors elle a décidé de vivre. Et vivre pour la maman de Michel Peneud, ça veut dire nourrir ses chats, boire du mousseux comme si c’était du champagne, et aimer Michel.

Mais cet amour, Michel le trouve parfois un peu encombrant. A tel point qu’il semble soudain développer des symptômes très proches de ceux de sa mère. Et si Michel avait lui aussi un cancer du sein ?

Avis de Valérie

Le cinéma belge flamand est souvent surprenant, quelques fois violent et se développe d’une manière très qualitative. Nous avons le même sentiment du cinéma belge wallon bien que l’on ressente une douceur pouvent devenir douceâtre, un rire franc quelque fois forcé.

Avec Je me le tue à le dire, le réalisateur explore la mort d’un être cher sous le biais d’une comédie qui grince souvent. Michel, un trentenaire a priori bien installé dans sa vie, est le fils unique d’une maman possessive et aimante et d’un père absent au point d’être inconnu.

Le grain de sable est le cancer déclaré de sa mère, que les docteurs ne retrouvent plus mais qui doit bien être quelque part. Cela instille une ambiance à la fois morbide et joyeuse, Monique Peneud se prépare à la mort tout en fêtant tous les jours ce sursis à coup de mousseux. Mais son fils, lui n’oublie pas qu’elle est sensée mourir de ce cancer.

A force, c’est à lui que poussent des tumeurs cancéreuses aux seins, en tout cas il en est persuadé malgré les dénégations des médecins. Alors qu’il s’enfonce dans l’angoisse, sa mère est persuadée être guérie et la petite copine de Michel a du mal à trouver sa place entre eux deux.

On reconnaît à ce long métrage une originalité parfaitement bien mise en scène, qui décape sur un sujet particulièrement délicat, la mort et la disparation des proches. Aucun faux semblant ne vient altérer ce message bien sombre si ce n’est la farce qui surprend de temps en temps de sa présence le spectateur.

C’est un film ironique, qui malgré la couardise humaine face à cette immuable fatalité qu’est la fin de toute chose, se lève et tient tête à la grande faucheuse. Il est à la fois touchant, faillible et drôle, mais très particulier… A découvrir !

Fiche Technique

Sortie : 6 juillet 2016

Durée : 90 minutes

Avec Jean-Jacques Rausin, Myriam Boyer, Fanny Touron…

Genre : comédie dramatique